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Tadej Pogacar a souligné jeudi qu'il avait "l'habitude d'être le favori" de toutes les courses dont il prend le départ et qu'il ne ressentait aucune pression avant le Tour d'Italie qui commence samedi.
"A chaque fois que je prends le départ d'une course, on dit de moi que je suis le favori. J'ai l'habitude, j'ai appris à vivre avec et j'y suis préparé. Je sais que tout le monde voudra me battre et que ce sera à mon équipe de contrôler la course", a déclaré le Slovène lors d'une visioconférence de presse à deux jours du départ.
"Depuis ma première victoire sur le Tour de France (en 2020), ma vie a changé. Désormais la pression est là à chaque course. Mais je prends ça comme une bonne chose. Ce sera la même chose sur le Tour de France. C'est à nous de suivre notre plan et de calculer nos forces pour avoir assez d'essence jusqu'au bout", a ajouté celui qui vise à devenir le premier coureur depuis Marco Pantani en 1998 à gagner le Giro et le Tour la même année.
L'unique chose qui l'embête, a-t-il insisté, c'est qu'on réduise cette 107e édition du Giro à sa propre personne. "C'est un peu +merdique+ car c'est irrespectueux pour les autres coureurs. Tout le monde a travaillé dur et veut gagner, et c'est possible."
"Mais, a-t-il ajouté, c'est peut-être de ma faute aussi", après ses démonstrations sur les Strade Bianche, le Tour de Catalogne ou Liège-Bastogne-Liège, des courses qu'il a "très bien préparées" au milieu d'un calendrier allégé en ce début de saison.
"Depuis Liège, j'ai fait de très bonnes sessions d'entraînement, un peu de go kart aussi et j'ai passé du temps en famille. C'est passé vite. Maintenant, j'ai hâte que ça commence", a indiqué le leader de l'équipe UAE.
Parmi les principaux rivaux, il cite deux vétérans, le Français Romain Bardet qui "a montré qu'il était en grande condition dernièrement" et le Britannique Geraint Thomas qui "sera bon, comme d'habitude".
"On verra déjà après le deuxième jour qui est en forme", a estimé "Pogi" qui a aussi travaillé le contre-la-montre "plus que l'année dernière" alors que deux chronos sont au programme de cette 107e édition.
S'il reste prudent, c'est aussi parce qu'il peut se passer "tellement de choses en trois semaines". "Il y aura peut-être moins de stress que sur le Tour de France mais je m'attends à du mauvais temps, des étapes difficiles et de longues ascensions".
Mais il prévient aussi qu'il a "encore plus faim que d'habitude" après avoir suivi "de nombreuses courses à la télévision avec l'envie d'y être".
W.F.Portman--NZN