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Eliminé jeudi avec le Paris SG en quarts de finale par le FC Barcelone, la légende du hand Nikola Karabatic a tiré un trait, en Catalogne où il a évolué deux saisons, sur une immense carrière européenne riche de 21 campagnes de Ligue des champions et de trois titres.
Avant le match retour, perdu (32-31) par les Parisiens comme l'aller (30-22), il a été honoré par le Barça, où il a passé deux saisons (2013-2015): acclamé par le public du Palau Blaugrana, il s'est vu remettre un livre sur l'histoire du club et un trophée représentant son écusson des mains de Dika Mem, actuel capitaine catalan et son équipier chez les Bleus.
Visiblement ému par l'hommage rendu, il a remercié le public, qui l'a de nouveau chaleureusement applaudi lors de la présentation des équipes.
C'est justement avec le Barça que Karabatic a remporté sa dernière C1, en 2015, juste avant de rejoindre le PSG à qui il ne sera pas parvenu à apporter, en neuf saisons, sa première couronne continentale.
"Quand j’ai signé (en 2015, NDLR), c'était l'objectif, et on s'en est fortement rapproché pendant plusieurs années", notamment en 2017, où le club parisien s'est incliné d'un but en finale contre le Vardar Skopje (24-23).
"Depuis quelques années, on fait partie des outsiders, on n'a plus ce rôle de favori dès le début de saison", poursuivait-il auprès de l'AFP avant la double confrontation avec le Barça.
Il refusait de se projeter vers un hypothétique titre final avec le PSG, n'ayant "pas envie de rêver (sa) dernière saison" mais de "la vivre", voulant seulement "prendre du plaisir" pour la dernière saison de sa carrière.
Cantonné au banc des remplaçants pendant la seconde période à l'aller, il est cette fois revenu en jeu après la mi-temps, mais utilisé uniquement en défense après avoir inscrit deux buts lors du premier acte (sur deux tentatives).
- Le championnat avant les Jeux -
Karabatic quitte l'Europe 21 ans après sa première campagne de C1, couronnée d'emblée par un titre, avec Montpellier à l'issue d'une finale mémorable contre les Espagnols de Pampelune, où évoluait l'ancien capitaine des Bleus Jackson Richardson.
Ecrasés à l'aller en Navarre (27-19), les Héraultais sont maintenus à flot par Karabatic: à 19 ans, l'arrière gauche inscrit 11 buts, empêchant son équipe de rentrer en France avec une valise plus lourde.
Dans un palais de Sports René-Bougnol incandescent, elle balayera Pampelune au retour (31-19) et Karabatic gagnera ses lettres de noblesses européennes.
Il continuera de les écrire avec le club allemand de Kiel (2005-2009), qu'il conduira à son premier sacre en Ligue des champions, en 2007, en enlevant en finale contre Flensburg-Handewitt (28-28, 29-27) le derby du Schleswig-Holstein (nord).
A défaut de remporter une quatrième C1, Karabatic vise désormais un 16e titre de champion de France avec le PSG, leader du championnat avec trois points d'avance sur Nantes à quatre journées de la fin.
Avant, sauf blessure, de se tourner vers les Jeux olympiques de Paris, où il tentera avec les Bleus de décrocher un quatrième titre olympique, pour dépasser au palmarès Luc Abalo et Michaël Guigou, dernier défi d'une immense carrière.
L.Muratori--NZN