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Deux ans après sa grave blessure en demi-finales de Roland-Garros, Alexander Zverev est définitivement de retour: il va disputer dimanche à Rome sa première finale d'un Masters 1000 depuis le printemps 2022.
La capitale italienne réussit décidément bien à Zverev: c'est sur les courts du Foro Italico qu'il a signé, en 2017 à 20 ans, son premier succès dans un Masters 1000, les tournois les plus importants après ceux du Grand Chelem.
Et c'est à Rome qu'il va retrouver les frissons d'une finale d'un grand rendez-vous, face à un invité surprise, le Chilien Nicolas Jarry qui a pris vendredi le meilleur 6-3, 6-7 (3/7), 6-3 sur l'Américain Tommy Paul dans l'autre demi-finale.
Zverev est lui venu à bout en trois sets 1-6, 7-6 (7/4), 6-2 du Chilien Alejandro Tabilo, 32e mondial et sensation du tournoi romain.
"Il a très bien joué, moi beaucoup moins, je n'ai pas bien servi. Mais l'important est d'être en finale", a-t-il analysé.
L'Allemand disputera sa troisième finale à Rome, après 2017 et 2018, sa première en Masters 1000 depuis celle perdue à Madrid en mai 2022 contre Carlos Alcaraz, sa onzième dans cette catégorie de tournois comme avant lui son compatriote Boris Becker.
"Rome est la ville des premières pour moi, j'aimerais bien que cela soit la ville de mon premier succès en Masters 1000 après ma blessure", a reconnu le 5e mondial, un peu moins de deux ans après une douloureuse désillusion.
En juin 2022, il défie l'ogre de la terre battue, Rafael Nadal, en demi-finale à Roland-Garros et se tord la cheville droite lors d'une glissade en fond de court.
- En larmes -
Il quitte le tournoi parisien en larmes, dans un fauteuil roulant. Le diagnostic est terrible: plusieurs ligaments sont déchirés et il doit se faire opérer. Il ne rejouera pas de l'année.
Tombé au 140e rang du classement ATP, il retrouve vite ses repères en 2023 avec une demi-finale, en forme de clin d'oeil du destin, à Roland Garros, et deux titres, en juillet à Hambourg (ATP 500) et en septembre à Chengdu (ATP 250).
Mais la consécration d'un titre en Grand Chelem le fuit toujours depuis, après un nouvel échec aux portes de la finale à l'Open d'Australie en janvier face au Russe Daniil Medvedev.
Demi-finaliste encore à Miami, il n'avait jusqu'à cette quinzaine pas fait d'étincelles sur terre battue après des éliminations dès les 8e de finale à Monte-Carlo et Madrid.
Mais depuis son arrivée à Rome, alors que les Djokovic, Nadal et Medevedev ont plus ou moins rapidement mordu la poussière et que Jannik Sinner et Carlos Alcaraz, blessés, se sont faits porter pâle, il a évité tous les pièges.
Au point de se sentir à Rome comme chez lui.
"C'est drôle parce que l'Italie est l'un des pays où je suis le plus encouragé, j'ai vraiment l'impression d'être Italien", a-t-il souligné.
Contre Jarry qui disputera sa première finale dans un tournoi de ce calibre et qu'il a battu à quatre reprises en six confrontations, Zverev s'attend à un duel éprouvant: "C'est l'un des joueurs les plus agressif du circuit avec un énorme service et un coup droit tout aussi puissant", a-t-il souligné.
A dix jours de Roland-Garros (26 mai-9 juin), Zverev, 27 ans, pourra, en cas de 22e titre dimanche, sortir du lot dans le groupe inhabituellement fourni des prétendants au titre sur le terre battue parisienne.
"Si Rome pouvait être un tournant pour moi, j'en serais plus qu'heureux", a-t-il espéré.
O.Meier--NZN