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Les usagers des RER et trains de banlieue d'Ile-de-France exploités par la SNCF attendent longtemps leurs trains mardi en raison d'une grève des cheminots, qui souhaitent faire pression sur la direction avant une réunion sur les primes liées aux Jeux olympiques.
Au retour d'un long week-end pour les écoliers et de nombreux travailleurs, les plus grosses difficultés sont sur le RER D avec seulement un train sur cinq et uniquement aux heures de pointe (de 6H30 à 9H30 et de 16H00 à 20H00).
Sur la ligne R du Transilien, un train sur cinq circule aux heures de pointe seulement (de 6H00 à 8H00 et de 17h00 à 20H00).
Côté RER E, la SNCF n'a que deux trains sur cinq en heure de pointe, quelques trains seulement entre 10H00 et 16H00 et plusieurs gares non desservies.
Le RER C est lui aussi beaucoup perturbé avec deux trains sur cinq entre 6H00 et 10H00 et entre 16H00 et 20H00, soit un train toutes les 15 à 30 minutes selon les branches. De nombreuses gares ne seront pas non plus desservies tandis qu'entre 10H00 et 16H00 ne circulera qu'un train par heure entre Paris Austerlitz et Brétigny-sur-Orge.
Sur la ligne V du Transilien, il n'y a qu'un seul train par heure, en heure de pointe.
Sur les autres trains de banlieue, un train sur trois est prévu sur les lignes H, J, L, N et U et un train sur deux sur les lignes K et P.
La présidente de la région Île-de-France et de l'autorité régionale des transports, Valérie Pécresse, a fustigé sur X une "grève indéfendable".
"Si ces primes JOP sont légitimes, le chantage à la grève lui ne l'est pas, surtout dans un grand service public qui devrait avoir les usagers au coeur. Les demandes des cheminots doivent rester financièrement responsables", a-t-elle commenté.
- Indemnités de 50 euros -
Le RER A, ligne la plus empruntée avec plus d'un million de voyageurs par jour, est plutôt épargné car exploité par la RATP, à l'exception des branches allant vers Cergy et Poissy où on compte un train sur deux.
Sur le RER B, il est prévu un train sur deux sur la partie nord (SNCF) et deux sur trois sur la partie sud (RATP).
Cette démonstration de force des cheminots intervient à la veille d'une réunion, mercredi, sur les primes allouées aux agents mobilisés pendant les Jeux olympiques et paralympiques.
Elle a été lancée par Sud-Rail et la CGT-Cheminots, rejoints par endroit par l'Unsa-Ferroviaire et FO-Cheminots (syndicat non-représentatif de la SNCF).
Selon Sud-Rail, seule une indemnité de 50 euros brut par jour travaillé pendant les compétitions est pour l'instant prévue.
A la RATP, les agents mobilisés entre le 22 juillet et le 8 septembre toucheront en moyenne une prime de 1.000 euros brut.
- Dans les aéroports -
Plusieurs syndicats des agents des aéroports parisiens ont parallèlement déposé un préavis de grève pour mardi, mais le mouvement ne devrait pas perturber le trafic outre mesure.
"Tous les vols prévus pourront être assurés", a indiqué une porte-parole d'Aéroports de Paris (ADP) dans un message à l'AFP en précisant que "certains vols pourraient être affectés mais sans être annulés".
La mobilisation est à l'appel des syndicats CGT, CFDT, FO et Unsa, qui demandent "un plan d'embauche d'urgence", "l'ouverture immédiate de négociations des grilles avec revalorisation" et "l'arrêt de la dégradation des conditions de travail".
Ils souhaitent également "une gratification homogène pour tous les agents ADP (volontaire ou non / opérationnel ou non) travaillant du 8 juillet au 15 septembre" pour les Jeux olympiques et paralympiques.
ADP, détenu à 50,6% par l'Etat français, tiendra ce même jour son assemblée générale.
G.Kuhn--NZN