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Quinze jours après l'arrivée de la flamme olympique en France sur le mythique trois-mâts Belem à Marseille, le patron des Jeux olympiques Tony Estanguet s'est félicité jeudi de la "ferveur" observée sur les étapes du relais de la flamme.
"On est très heureux de voir l'engouement et la ferveur autour de ce relais olympique", a commenté le président du comité d'organisation (Cojo) en marge de la présentation du podium des Jeux au siège du Cojo à Saint-Denis.
"On espérait un tel engouement mais on en était pas du tout sûr", a-t-il reconnu. Le ministère des Sports et des JO, interrogé par l'AFP, a fait état de son côté d'une affluence supérieure, de l'ordre de 15 à 20%, à ce à quoi il s'attendait.
Interrogé sur l'étape du relais annulée par les autorités en Nouvelle-Calédonie, en proie à de violentes émeutes au cours des derniers jours, Tony Estanguet a d'abord dit "son soutien" aux "victimes" et à "ceux qui souffrent", estimant que "la priorité n'était pas l'accueil du relais de la flamme mais de retrouver de la sérénité".
"Il est hors de question de rajouter une difficulté supplémentaire donc on comprend tout à fait cette décision", a-t-il ajouté. Cette étape en Nouvelle-Calédonie, prévue le 11 juin dans le cadre d'un parcours en outremer ne sera pas remplacée par une autre étape, a précisé le triple champion olympique, qui s'envolera de son côté dans les prochaines heures pour la Polynésie. Tahiti accueillera en effet cet été l'épreuve olympique de surf.
Après la grotte de Lascaux, le tapis rouge de Cannes, la flamme est attendue jeudi soir à Bordeaux. Un homme a été interpellé près de la ville deux jours avant le passage du relais, après avoir diffusé un "message inquiétant" sur les réseaux sociaux, a annoncé jeudi le parquet. Mi-mai le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait fait état de 32 actions de "contestation" déjouées depuis l'arrivée du symbole olympique le 8 mai en France et de "deux tentatives" d'entrer au "contact" empêchées.
Devant les craintes de perturbations de cette caravane olympique sur les routes de France, la flamme est entourée d'un cordon d'une vingtaine de policiers et gendarmes et au total de quelque 200 forces de l'ordre par convoi.
Elle passera au Mont Saint-Michel fin mai avant de poursuivre un périple de près de 80 jours d'ici l'ouverture des JO de Paris le 26 juillet prochain.
S.Scheidegger--NZN