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Un autocar a été calciné et 20 supporters, ainsi que huit policiers, ont été légèrement blessés lors d'affrontements entre fans de l'OL et du PSG à un péage d'autoroute, juste avant la finale de la Coupe de France à Lille, des faits condamnés "avec la plus grande fermeté" par le président Emmanuel Macron.
Cette rixe a opposé des supporters des deux équipes qui se rendaient au stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d'Ascq aux environs de 18H00 sur l'Autoroute A1, au niveau du péage de Fresnes-lès-Montauban (Pas-de-Calais), à une soixantaine de kilomètres de Lille.
"Une centaine d'individus sont impliqués", selon la préfecture du Pas-de-Calais. Un autocar a été incendié et "20 blessés légers" sont à déplorer parmi les supporters, tous "pris en charge à leur arrivée au stade par le SAMU", précise-t-elle.
"Au moins huit policiers" ont aussi été légèrement blessés, a ajouté le préfet du Nord Bertrand Gaume avant la rencontre, remportée par le Paris Saint-Germain (2-1).
"Je condamne avec la plus grande fermeté toutes les violences", a réagi le chef de l'Etat Emmanuel Macron, présent au stade, lors d'une déambulation publique à Tourcoing. "Ce sont des rendez-vous sportifs où il faut avant tout être dans la joie."
- "Nous avons dû nous défendre" -
Selon le récit du préfet Gaume, un convoi de supporters, escorté par la police, a croisé celui des supporters adverses, "arrivé au mauvais endroit" et "à un mauvais timing".
Des supporters, dont il n'a pas clairement précisé s'ils étaient lyonnais ou parisiens, ont alors "déclenché les sécurités du bus" pour "attaquer l'équipe adverse", qui a de son côté envoyé des fumigènes contre un autocar.
"Il y a eu des rixes très violentes", avant l'intervention rapide des forces de l'ordre, selon M. Gaume. Outre le bus incendié, quatre autres ont été endommagés.
Selon le Collectif ultras Paris, un car parisien s'est "fait attaquer par un car lyonnais", alors que la route était "exclusivement réservée aux supporters parisiens, chaque groupe de supporters avait un parcours prédéfini".
"Par la suite, d'autres cars parisiens et lyonnais se sont croisés, et nous avons dû encore nous défendre", ajoute-t-il dans un communiqué.
"L'itinéraire suivi était celui de l'escorte, modifié par la police. Les bus étaient bien sous escorte", a assuré l'Olympique lyonnais dans un communiqué condamnant ces violences.
La carcasse du bus calciné se trouvait encore sous le péage au début du match, ont constaté des journalistes de l'AFP. Quelques supporters lyonnais toujours sur place à ce moment-là ont finalement été pris en charge dans des autocars sous escorte.
A la sortie du stade, les supporters des deux camps, d'abord les Lyonnais, puis les Parisiens, ont été pris en charge dans le calme, sans se croiser, sous la vigilance de nombreux stadiers et de longues colonnes de véhicules CRS.
- "Inadmissible" -
"Ces actes de violence, qui ont eu lieu en amont du match sur la voie publique, sont inadmissibles" et "à l'opposé des valeurs qui doivent être portées par le football", a réagi la Fédération française de football. "La finale de cette compétition prestigieuse est une fête et elle doit le rester."
Durant la journée, les supporters parisiens, mais surtout lyonnais, ont animé les rues du centre de Lille dans une ambiance bon enfant, a constaté un journaliste de l'AFP.
Selon la préfecture du Pas-de-Calais, 1.000 policiers et gendarmes ont été mobilisés pour sécuriser la rencontre et 1.000 autres pour gérer la sécurité dans le stade.
La préfecture du Nord a mis en place plusieurs mesures avant cette rencontre à très haut risque, classée 5 sur une échelle de 5 par la Division nationale de lutte contre le hooliganisme.
Les supporters de l'OL et du PSG ont notamment l'interdiction de se déplacer "en dehors des espaces qui leur sont réservés" et ne peuvent se croiser près de l'enceinte.
La préfecture avait également demandé aux fans de chaque équipe d'utiliser chacun une ligne de métro différente pour se rendre au stade.
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A.Weber--NZN