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Le "Trèfle" chanceux treize ans après son dernier sacre: le Panathinaïkos a été couronné champion d'Europe de basket en surclassant 95-80 le Real Madrid, tenant du titre, dimanche en finale de l'Euroligue à Berlin.
Les Athéniens, renforcés à l'intersaison par un recrutement dispendieux, ont renoué avec leur glorieux passé sous la houlette du Turc Ergin Ataman, déjà champion d'Europe avec l'Efes Istanbul (2021 et 2022), mettant fin à une longue traversée du désert après leurs six couronnes accumulées entre la fin des années 1990 et l'orée des années 2000.
Leur première finale depuis leur sacre de 2011 a été la bonne, quelques mois seulement après un renouvellement en profondeur de leur effectif.
Onze nouveaux joueurs ont rejoint les Verts, et pas n'importe lesquels. Entre l'ex-leader du rival de l'Olympiacos, Kostas Sloukas (24 pts dimanche) ou l'intérieur français Mathias Lesort (17 pts, 6 rebonds) désigné dans le meilleur cinq de la saison 2023, le propriétaire Dimitrios Giannakopoulos n'a pas mégoté.
"Le Panathinaïkos a quelque chose en plus, avertissait la veille le technicien madrilène +Chus+ Mateo. Cette chose en plus est Kostas Sloukas, un grand meneur d'hommes, un leader-né."
L'ailier de 34 ans, abhorré quand il était au Pirée encore l'an passé, a envoyé les fans du "Pana" au septième ciel de deux tirs surnaturels à trois points (76-71 puis 79-71) pour mettre les siens trois possessions devant à cinq minutes du terme.
Pour le 11e Final Four et sa quatrième consécration européenne à titre personnel, Sloukas a signé un sans faute au tir (dont 4/4 à trois points).
Avec sept titres de champions d'Europe, le Panathinaïkos s'approche du sommet du basket européen: seuls le CSKA Moscou (8) et le Real Madrid (11) le devancent désormais.
Pour le Real, la malédiction du leader de la saison régulière a encore frappé. Depuis l'instauration de la poule unique en 2016 dans la reine des compétitions de clubs en Europe, jamais le premier n'a soulevé le trophée.
Le Panathinaïkos a attendu près de 24 minutes (sur 40) pour mener (58-56) pour la première fois de ce match.
D'une adresse insolente derrière l'arc (50%) dans la première moitié de la rencontre, les Madrilènes ont presque tout raté au retour des vestiaires (3/20), pour le plus grand bonheur du double MVP de la NBA Giannis Antetokounmpo venu soutenir son frère Kostas, joueur de rotation du "Pana".
A.Weber--NZN