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Le choc entre les deux quadruples lauréates en Grand Chelem a fait des étincelles dans la grisaille parisienne: N.1 mondiale et double tenante du trophée, Iga Swiatek est passée à un point de l'élimination contre Naomi Osaka dès le deuxième tour de Roland-Garros mercredi.
Arrivée en archi-favorite sur la terre battue parisienne après son doublé Madrid-Rome, Swiatek a écarté une balle de match dans le troisième set, à 5 jeux à 3, avant de s'en sortir 7-6 (7/1), 1-6, 7-5 après quasi trois heures d'un face-à-face de haut vol sous le toit du court Central.
Pas du tout sur sa surface de prédilection quand Swiatek est, elle accro, à l'ocre, Osaka, de retour sur le circuit en 2024 après avoir donné naissance à sa fille Shaï à l'été 2023, a frôlé un sacré coup d'éclat.
On a envie de dresser un parallèle entre le déluge qui s'abattait sur le toit du court Philippe-Chatrier, si assourdissant qu'il en couvrait presque le bruit de la balle, et celui de coups assénés par Osaka sur la triple lauréate de Roland-Garros (2020, 2022 et 2023).
Hyper percutante au service comme au retour, la Japonaise de 26 ans a rappelé à qui l'aurait oublié sa puissance de frappe, celle qui l'a portée vers quatre sacres en Grand Chelem entre 2018 et 2021, entre ses vingt et 23 ans.
- Balle de match écartée -
Au point d'infliger un 6-1 à Swiatek dans la deuxième manche, ce qui n'était plus arrivée à la Polonaise de 22 ans depuis son tout premier Roland-Garros en 2019 (contre Halep en huitièmes de finale).
Au point, surtout, d'obtenir une balle de match à 5 jeux à 3 dans le set décisif.
Même sous la tempête, même quand Osaka s'est encore rapprochée à deux points du match au jeu suivant, Swiatek a tenu bon, jusqu'à sortir victorieuse de ce duel de reines.
Sa tournée sur terre battue quasi parfaite avant Roland-Garros, avec quatorze matches gagnés sur quinze, l'y a sans doute aidé.
En tout cas, la N.1 mondiale a évité in extremis de connaître sa sortie de route la plus précoce à Roland-Garros. Aussi la plus précoce en Grand Chelem depuis 2019, la première saison où elle a participé aux tournois majeurs, l'année de ses 18 ans.
Pour une place en huitièmes de finale, Swiatek affrontera soit la Tchèque Maria Bouzkova (42e), soit la Croate Jana Fett (135e).
Ce match, et l'intégralité de ceux programmés mercredi sur les courts non couverts de Roland-Garros, ont été reportés à jeudi à cause de la pluie tombée sans quasiment discontinuer.
Seuls les matches qui se disputaient sur les courts Philippe-Chatrier et Suzanne-Lenglen ont pu se dérouler comme prévu.
- Alcaraz malgré un trou d'air -
Avant le choc entre Swiatek et Osaka, Carlos Alcaraz, prétendant au trophée mais dont la saison sur ocre a été grandement perturbée par son avant-bras droit douloureux, a surmonté un trou d'air pour s'imposer 6-3, 6-4, 2-6, 6-2 face au qualifié néerlandais Jesper de Jong en un peu plus de trois heures.
"J'ai joué un très mauvais troisième set, ça a été un match avec des hauts et des bas mentalement", a reconnu le N.3 mondial, qui a également accusé à deux reprises un break de retard dans la quatrième manche.
Et son bras dans tout ça ? "Je n'ai rien ressenti, mais ce type de conditions humides n'aide pas du tout, c'est difficile de faire des points gagnants, il y a des rallyes, observe "Carlitos". Ca m'a fait un peu peur mais ça s'est bien passé."
Parmi les autres joueurs susceptibles de tirer leur épingle du jeu dans l'édition la plus ouverte depuis une vingtaine d'années dans le tableau masculin, Stefanos Tsitsipas (N.9) a rallié le troisième tour en écartant l'Allemand Daniel Altmaier 6-3, 6-2, 6-7 (2/7), 6-4. Andrey Rublev (N.6) a lui dominé l'Espagnol Pedro Martinez 6-3, 6-4, 6-3.
Fin de parcours dès le deuxième tour pour la N.1 française Caroline Garcia, "forcément déçue" et éjectée 6-3, 6-3 par l'Américaine Sofia Kenin, 56e mondiale et finaliste à Paris en 2020.
Qualifications sans encombre de la N.3 mondiale Coco Gauff, 6-3, 6-4 contre la Slovène Tamara Zidansek, et en trois sets de la N.9 mondiale Ons Jabeur, face à la Colombienne Camila Osorio 6-3, 1-6, 6-3.
lve-es-nip-ig/chc
G.Kuhn--NZN