AEX
-1.6400
"Travailler, être à 100% tactiquement, physiquement, et les pieds sur terre", le vice-capitaine Antoine Griezmann a donné jeudi le programme de l'équipe de France pour préparer l'Euro-2024, en insistant sur les qualités défensives des Bleus.
"Pour moi, la clé reste toujours, même si c'est très ennuyeux, la défense: une équipe solide, dure dans les duels, très bonne défensivement. C'est très +chiant+ à regarder, mais ça fait gagner", a lancé "Grizou" dans l'auditorium de Clairefontaine.
"C'est ça qui va nous permettre d'aller le plus loin possible", a-t-il insisté, car il a "envie de gagner cet Euro", surtout après les désillusions de 2016, où il avait marqué huit buts mais échoué en finale à Saint-Denis contre le Portugal (1-0 a.p.), et de 2021, où la Suisse l'avait éliminé dès les 8e de finale (3-3, 5 t.a.b. à 4).
"En 2016, ça m'a fait énormément de mal. On était si proches. Ensuite, le dernier Euro, pareil, aux penalties", a-t-il soupiré.
- "Pas penser plus loin que l'Autriche" -
Cette sixième grande compétition, Griezmann (127 sélections, 44 buts) "l'affronte avec beaucoup d'envie, beaucoup d'ambition".
"On va être favori, sûrement", a poursuivi le vice-champion du monde 2022, "mais il faut le prouver sur le terrain. Et si on se voit trop beau, on va finir par commencer le match comme contre l'Australie, à perdre 1-0 (victoire finale 4-1, NDLR). Et ça peut se compliquer".
Interrogé sur sa participation aux JO, Griezmann a répondu: "Mon envie est toujours la même, faire les Jeux olympiques, ce serait un rêve, mais après, c'est le club qui décide. Pour l'instant, ils ne sont pas trop pour, donc ça va se décider dans les derniers moments".
Pour l'instant Grizou ne veut "pas penser plus loin que l'Autriche", le premier match des Bleus dans la compétition, le 17 juin à Düsseldorf, et demande à se concentrer sur la préparation qui a commencé mercredi.
Après les retrouvailles et un footing sous une pluie battante mercredi, les Bleus ont eu double dose d'entraînement jeudi.
"Ce matin, ça a été costaud, donc j'ai un peu mal aux jambes, mais ça va aller", a souri Griezmann. En fin d'après-midi, les Bleus se sont à nouveau entraînés devant des supporters.
- "Être exemplaire" -
A l'entraînement comme en match, le meilleur buteur de l'histoire de l'Atlético Madrid (181 buts) est prêt à assumer son rôle de cadre.
"Mon rôle, c'est d'être exemplaire dans l'attitude", a-t-il dit, quant aux joueurs moins expérimentés, "ils savent très bien que s'ils ont besoin de quoi que ce soit, tactiquement ou autre, le groupe est là".
Pour le premier grand tournoi depuis 2008 sans Hugo Lloris, Griezmann a jugé "normal qu'avant chaque compétition, on parle de leadership".
Mais "j'ai entièrement confiance dans les joueurs présents", a-t-il insisté. Dans le vestiaire, vous ne le voyez peut-être pas, mais il y en a qui prennent la parole et ça se fait naturellement. S'il y a besoin, peu importe le joueur, il sait qu'il pourra parler ou engueuler ses coéquipiers!"
Présent depuis 2014, Griezmann fait figure d'ancien. Il a joué 127 matches sur 133 possibles, notamment 84 d'affilée, série interrompue lors de la défaite contre l'Allemagne (2-0) à Lyon en mars.
Il n'était "pas en colère, mais presque, d'être devant la télé à regarder le match et pas sur le terrain".
"Personne n'est irremplaçable, mais Antoine est indispensable", disait alors Didier Deschamps.
"C'est une grande fierté, mais aussi un peu plus de pression", a répondu Griezmann, qui veut "rendre toute cette confiance".
Quoi de mieux que d'aider son sélectionneur à remporter le dernier titre qui lui manque sur le banc, le Championnat d'Europe? "On veut donner du rêve à tous les gamins de France, allez les Bleus !" a conclu le vice-capitaine.
D.Smith--NZN