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La grisaille et la pluie persistent, mais les Italiens chantent "O sole mio" à Roland-Garros: trois de leurs quatre représentants, le cador Jannik Sinner, ainsi que les surprenants Matteo Arnaldi et Elisabetta Cocciaretto, ont rallié les 8es de finale, vendredi.
Et ce n'est peut-être pas fini: le "cento per cento" sera atteint samedi si Lorenzo Musetti réussit l'exploit de battre le N.1 mondial et tenant du titre Novak Djokovic.
En attendant, Sinner, leader des Azzurri, a fait respecter la logique sous le toit du Philippe-Chatrier face au Russe Pavel Kotov (56e), en s'imposant 6-4, 6-4, 6-4 avec une régularité de métronome, n'ayant eu besoin que d'un break par set.
Comme face à l'Américain Christopher Eubanks et au Français Richard Gasquet, le N.2 mondial n'a pas eu à forcer son talent pour poursuivre sa route dans le Majeur parisien, où il n'a d'autre ambition que de s'imposer, cinq mois après son premier Grand Chelem décroché à l'Open d'Australie.
Arrivé à Paris, après trois semaines sans jouer en raison d'une hanche douloureuse, l'Italien de 22 ans n'a pour l'instant trahi aucune gêne physique depuis le début du tournoi.
Sinner, qui n'a pas encore dépassé les quarts en quatre participations, tentera de s'y hisser à nouveau contre le Français Corentin Moutet (79e) ou l'Autrichien Sebastian Ofner (45e).
Sur le Suzanne-Lenglen, Matteo Arnaldi (35e) a lui réalisé un gros coup en balayant le 6e mondial Andrey Rublev 7-6 (8/6), 6-2, 6-4.
- Rublev a craqué -
Nonobstant l'excellente performance de l'Italien, agressif et solide de bout en bout, le Russe de 26 ans, à bout de nerfs, est passé à côté de son match. Le spectacle était parfois même inquiétant, à le voir hurler, s'infliger des coups de raquette sur ses cuisses quand ce n'étaient pas des gifles sur son visage...
"Je suis vraiment déçu de mon comportement De ce point de vue, je ne crois pas que j'ai fait pire sur un Grand Chelem. C'est la première fois où j'ai vraiment été aussi mauvais dans l'attitude", a-t-il admis, sans masquer son affliction en conférence de presse.
Rublev n'est pourtant pas passé loin de remporter la première manche dans ce match. Il a breaké le premier, mais a ensuite gâché une balle de set dans le jeu décisif.
Sur quoi, le récent vainqueur du Masters 1000 de Madrid est sorti de son match, accumulant les grossières erreurs, incapable de se calmer. "Le problème, c'est la tête. Aujourd'hui je me suis tué moi-même, point barre (...) Je me suis effondré, tout m'a échappé."
En face, Arnaldi, qui participe à 23 ans à son deuxième Roland-Garros, est lui bien resté concentré jusqu'au bout, pour boucler l'affaire en 2h33.
"Gagner le premier set m'a forcément mis en confiance dans ce match où je n'étais pas le favori. Il n'a certes pas joué son meilleur tennis, mais mon plan tactique a aussi très bien fonctionné", s'est félicité l'Italien, qui affrontera ensuite le Grec Stefanos Tsitsipas (9e) ou le Chinois Zhizhen Zhang (44e).
Chez les femmes, l'autre "sorpresa" est venue de la 51e mondiale, Elisabetta Cocciaretto, tombeuse 7-6 (7/4), 6-2 de la Russe Liudmila Samsonova (17e).
Pour son premier 8e de finale d'un Grand Chelem, elle aura fort à faire contre l'Américaine Coco Gauff (3e), finaliste en 2022 et lauréate de l'US Open l'an dernier qui s'est aisément débarrassée 6-2, 6-4 de l'Ukrainienne Dayana Yastremska (32e).
Essentiellement sous les toits, les matches du 3e tour se poursuivent, avec notamment Carlos Alcaraz (3e) en nocturne.
E.Leuenberger--NZN