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L'irrésistible ascension de Thiago Motta s'est accélérée: l'ancien défenseur brésilo-italien du Paris SG est devenu mercredi à 41 ans entraîneur de la Juventus Turin.
Annoncée depuis plusieurs semaines par la presse italienne, l'arrivée de Motta à la Juve a été officialisée par un bref communiqué.
"C'est officiel, le prochain entraîneur de la Juventus sera Thiago Motta. Le technicien italo-brésilien s'est engagé avec la Juventus jusqu'au 30 juin 2027", a indiqué le club le plus titré du football italien.
"Je suis vraiment très heureux de commencer une nouvelle expérience aux commandes d'un grand club comme la Juventus", a commenté dans ce communiqué Motta qui, selon la presse italienne, émargera à un salaire annuel de 3,5 millions d'euros.
Motta a fait des miracles aux commandes de Bologne, son club depuis 2022, qu'il a conduit à la 5e place de la Serie A et qualifié pour la première fois de son histoire en Ligue des champions.
L'ancien international italien, vice-champion d'Europe 2012 avec la Nazionale, quintuple champion de France avec le Paris SG et double vainqueur de la Ligue des champions avec Barcelone et l'Inter, est partisan d'un football offensif, inspiré par Gian Piero Gasperini, son ancien entraîneur au Genoa qui vient de remporter la Ligue Europa avec l'Atalanta.
- 23 points de moins que l'Inter -
La Juve sera son quatrième club comme entraîneur après le Genoa (2019), où il ne sera resté que trois mois avant d'être licencié avec un bilan d'une seule victoire en dix matches, La Spezia (2021-22) et Bologne où son contrat expirait fin juin.
Six ans après avoir mis un terme à sa carrière de joueur et fait ses premiers pas d'entraîneur à la tête des moins de 19 ans du Paris SG, il se retrouve aux commandes d'une institution du football européen.
Mais si elle a terminé 3e du Championnat d'Italie 2023-24, loin derrière l'Inter Milan, à 23 points, et a remporté sa 15e Coupe d'Italie, la Juve a vécu une saison compliquée et n'en a pas fini avec les problèmes extra-sportifs.
Sa fin de saison a été pénible avec seulement trois victoires lors de ses 17 derniers matches de championnat, alors qu'elle était sur les talons de l'Inter début 2024.
Même son succès en Coupe d'Italie face à l'Atalanta a été relégué au second plan par les coups de sang de Massimiliano Allegri qui s'en pris tour à tour aux arbitres de la finale, à un de ses dirigeants et le patron d'un journal sportif, ce qui lui a valu d'être licencié deux jours après.
- Fragilité économique -
La Juve, privée de compétitions européennes en 2023-24 à cause d'un retentissant scandale comptable, reste malgré le soutien indéfectible de ses propriétaires, la famille Agnelli, fragile sur le plan économique, avec des pertes de 123,7 millions d'euros lors de l'exercice 2022-23.
Cela ne devrait pas empêcher la "Vieille Dame" d'être active sur le marché des transferts, en se concentrant sur des jeunes joueurs, loin de sa dispendieuse politique des années passées qui lui avait permis de recruter, pas toujours à bon escient, Cristiano Ronaldo, Matthijs de Ligt ou Dusan Vlahovic.
Elle a déjà séduit le gardien de but de Monza Michele Di Gregorio qui pourrait devenir titulaire dès cette saison, si Wojciech Szczesny cède aux sirènes saoudiennes.
Elle vise aussi le milieu brésilien d'Aston Villa Douglas Luiz, l'attaquant anglais Mason Greenwood, dans une impasse à Manchester United, les Italiens Domenico Berardi, dont le club, Sassuolo, a été relégué en 2e division, et Riccardo Calafiori, révélé à Bologne par Thiago Motta.
Enfin, la Juve espère prolonger le contrat d'Adrien Rabiot, devenu l'un de ses cadres. Son passé commun au PSG avec Thiago Motta pourrait l'amener à repousser les avances de plusieurs cadors anglais.
O.Meier--NZN