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Victoire, record personnel et signal fort envoyé à la concurrence. En remportant le dernier 100 mètres avant les Jeux olympiques samedi à Londres, Noah Lyles peut arriver à Paris plus confiant que jamais, lui qui vise un quadruplé inédit aux JO.
À Londres, dans le stade des JO-2012 et devant 60.000 spectateurs surexcités, l'exubérant Américain, triple champion du monde (100 m, 200 m, 4x100 m) l'année dernière, a eu un avant goût de ce qui l'attend dans deux semaines au Stade de France.
"Je savais qu'il y aurait beaucoup de regards sur nous", a savouré Lyles, showman sur la piste et en dehors. "Je vis pour les grands moments et plus il y a d'yeux sur moi, plus je suis performant. Dès que je monte sur scène, que la télé est allumée et que les gens regardent, je suis performant".
Samedi, il s'est montré plus rapide que jamais sur la distance reine des Jeux. En s'imposant en 9 sec 81 (vent: -0,3 m/s), il a raboté deux petits centièmes à son record personnel pour s'offrir une victoire de prestige, la troisième performance mondiale de la saison et le plein de confiance - même s'il n'en manque pas.
"Ça accélère encore avant Paris", a apprécié le sprinteur. "Je voulais passer sous la barre des 9 sec 80, je pensais que j'allais avoir le vent dans le dos."
L'Américain a devancé samedi des concurrents sérieux au podium olympique, notamment le Sud-Africain Akani Simbine (2e en 9.86) et le Botswanais vice-champion du monde Letsile Tebogo (9.88). Mais à Paris, il devra également faire face aux deux sprinteurs qui ont été plus rapides que lui cette saison : le Jamaïcain Kishane Thompson, flashé en 9 sec 77 fin juin, et le Kenyan Ferdinand Omanyala (9.79 mi-juin).
Fort en gueule, Lyles répète partout depuis des mois qu'il a l'intention de marquer l'histoire des Jeux olympiques à Paris avec un quadruplé inédit, en ajoutant le 4x400 m à son glorieux programme de l'an passé.
À Tokyo en 2021, il avait dû se contenter du bronze sur 200 m, son royaume en tant que triple champion du monde en titre. Mais après une saison 2023 consacrée à peaufiner ses départs, il s'était offert son premier titre international sur 100 m aux Mondiaux-2023 et s'était fait une place de choix parmi les favoris à l'or olympique sur la ligne droite.
- Hodgkinson impressionne, Bol solide -
Le meeting de Londres a aussi été marqué samedi par un 800 mètres féminin extrêmement rapide, remporté par la star britannique de la discipline Keely Hodgkinson dans un chrono canon (1:54.61) qui a confirmé son statut de favorite pour l'or olympique à Paris.
En passant pour la première fois sous la barrière des 1 min 55 sec, Hodgkinson a pulvérisé son record du Royaume-Uni et est devenue la sixième meilleure performeuse de l'histoire sur le double tour de piste. Aucune femme n'avait couru aussi vite depuis la Sud-Africaine Caster Semenya en 2018.
"Je me suis sentie intrépide, dans une atmosphère aussi agréable, je ne voulais pas gâcher l'occasion", a expliqué Hodgkinson.
Derrière elle, Jemma Reekie (1:55.61) et Georgia Bell (1:56.28) ont signé les deuxième et troisième meilleures performances mondiales de l'année sur la distance. Si Reekie sera elle aussi alignée sur 800 m à Paris, Bell a été sélectionnée sur 1.500 m.
Avant ça, la Néerlandaise Femke Bol avait aussi marqué les esprits en remportant le 400 mètres haies en 51 sec 30, le deuxième chrono de sa carrière après être devenue la semaine dernière la deuxième femme de l'histoire sous les 51 secondes (50.95).
"J'ai hâte d'être à Paris et bien sûr d'y faire ma meilleure course", a dit la Néerlandaise. "Et j'ai hâte de courir avec Sydney (McLaughlin-Levrone, recordwoman du monde), ce qui nous poussera toutes les deux.".
G.Kuhn--NZN