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Après près de quatre heures et dans une énorme confusion, le Maroc a battu l'Argentine (2-1) dans le premier match de la première journée du tournoi olympique de football, mercredi à Saint-Étienne.
Au bout de plus de 15 minutes de temps additionnel, alors que le Maroc menait 2 buts à 1, l’Argentin Cristian Medina a inscrit le but égalisateur après deux ballons contrés et deux tirs sur la transversale (90+16, 2-2).
L’égalisation a provoqué la colère d’une vingtaine de supporters du Maroc qui ont alors envahi le terrain du stade Geoffroy-Guichard tandis que bouteilles et gobelets s’échappaient des tribunes pour atterrir sur le terrain. Un pétard a même explosé au pied du banc argentin, comme l’ont montré des images d'Eurosport, le diffuseur de la rencontre.
Sans avoir le temps de vérifier à la vidéo une position de hors-jeu sur le but argentin, Glenn Nyberg, l’arbitre de la rencontre, a alors invité les joueurs à regagner les vestiaires.
Et sans que la fin du match n'ait été sifflée, le public a commencé à quitter le stade avant qu'un message diffusé dans le stade n’invite les derniers spectateurs présents à évacuer les tribunes pour faire reprendre la partie à huis clos.
Le site officiel des Jeux olympiques a vite indiqué que le match était seulement "interrompu" et non terminé.
Il aura fallu une heure et cinquante minutes environ aux organisateurs pour faire reprendre la partie, suspendue pour des vérifications de sécurité, selon un court communiqué de la FIFA, diffusé pendant l’interruption de la rencontre.
Au retour des joueurs sur le terrain, devant des tribunes vides, l'arbitre, à l’aide de la VAR, a annulé le second but argentin, et le match a brièvement repris, se terminant sur la victoire (2-1) du Maroc.
"Le match de football entre l'Argentine et le Maroc au stade de Saint-Étienne a été suspendu en raison d'un envahissement de terrain par un petit nombre de spectateurs. Le match a ensuite repris et a pu se terminer en toute sécurité. Paris 2024 travaille avec toutes les parties concernées pour comprendre les causes et y donner une suite appropriée", a réagi Paris-2024.
À la colère des supporters marocains s’est substituée celle des joueurs argentins, furieux en zone mixte et criant au scandale une fois le match bel et bien terminé.
L'entraîneur Javier Mascherano a parlé de "honte". "Ce n'est pas un tournoi de quartier, ce sont les Jeux olympiques", a-t-il dit.
"Inhabituel", a plus sobrement posté Lionel Messi sur son compte Instagram.
"Je n'ai jamais vu ça de ma vie" a affirmé le Marocain Bilal El Khanouss, après la rencontre, tandis que son coéquipier Yanis Kechta a décrit l'attente au vestiaire: "c'était long, on ne savait pas ce qu'il se passait, on était comme vous. On attendait, c'est un scenario incroyable".
Bien avant cette cacophonie, la rencontre a aussi été marquée par des sifflets à l'encontre des joueurs argentins notamment au moment des hymnes ainsi qu'en seconde période au moment de la forte domination de l'Albiceleste en quête de l'égalisation.
Le Maroc, emmené par le défenseur parisien Achraf Hakimi, menait à la pause grâce à un but de Soufiane Rahimi, devant l'Argentine, pourtant tenante du titre et dont quatre champions du monde 2022 garnissent les rangs.
Rahimi a doublé la mise en transformant un penalty obtenu par Ilias Akhomach (51e, 2-0), avant que Giuliano Simeone - le fils de Diego, l'entraîneur de l'Atlético de Madrid -, ne réduise la marque (68e, 2-1) et que le match connaisse cette improbable fin.
C'est une victoire de prestige pour le Maroc, un camouflet pour l'Argentine, parmi les favoris de la compétition, et un couac dont Paris-2024 et la FIFA se seraient bien passés alors que la cérémonie des Jeux a lieu vendredi.
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F.E.Ackermann--NZN