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L'équipe de France féminine emmenée par Marie-Antoinette Katoto a débuté le tournoi olympique par une victoire (3-2) face aux Colombiennes à Lyon, d'abord tout en maîtrise avant de les laisser revenir au score en seconde période.
Devant près de 30.000 spectateurs (sur les 60.000) au stade de Lyon), les Bleues ont été impressionnantes, comme si elles étaient en mission. Mais seulement sur une période, la première.
Pour ces JO, l'objectif est simple et affiché par l'équipe et la fédération: au moins une médaille, la première de l'histoire des Bleues.
Mais l'entrée en lice a bien failli mal tourner après la mi-temps, quand les Bleues ont semblé en dedans physiquement et ont sombré mentalement.
Après un bref point de la capitaine Wendie Renard à ses coéquipières rassemblées en cercle, elles avaient pourtant tout de suite donné le ton, parfaitement présentes dans les duels face à des Colombiennes réputées pour être agressives.
Souvent critiquées par un jeu parfois peu séduisant, les joueuses d'Hervé Renard, en chemise blanche sur le bord du terrain, se sont facilement trouvées, avec par moment de belles séquences de passes.
En grande forme depuis plusieurs semaines, Marie-Antoinette Katoto a marqué un doublé, dont un but de la tête sur une passe de Kadidiatou Diani à la suite d'une belle ouverture de Wendie Renard (3-0, 42e).
Avant cela, Kenza Dali avait doublé la mise sur une superbe frappe (18e) après un centre de Maëlle Lakrar.
Fait rare en 2024, les trois buts ont été inscrits dans le jeu, et les Tricolores dominaient alors dans tous les secteurs du jeu.
- Deux périodes, deux visages -
En face, les Colombiennes ont été l'ombre de l'équipe vue au dernier Mondial pendant cette période et en particulier la pépite Linda Caicedo, prise par Maëlle Lakrar, sa future coéquipière au Real Madrid, et alignée à la place d'Elisa De Almeida, touchée aux ischios.
C'est d'ailleurs une erreur de Caicedo qui a permis l'ouverture du score de Katoto, laquelle a surgi dans la surface pour tromper la gardienne grâce d'un tir croisé (1-0, 6e).
Cela a été aussi le cas de Mayra Ramirez, l'attaquante de Chelsea et de Catalina Usme, qui ont été très peu en vue, malgré le but de la seconde sur pénalty (54e).
A l'image de ses coéquipière, Ramirez s'est ensuite réveillée et a été dangereuse sur chaque prise de balle, avant de se faire expulser, après un contact en retard sur Selma Bacha (83e).
Au retour des vestiaires, les Bleues ont subi et ont mal maîtrisé leur temps faible, usées sans doute par l'engagement physique de la première: elles ont concédé les deux buts en dix minutes (54e, 64e), en laissant trop d'espaces et en perdant trop facilement le ballon.
Alors que la taulière Wendie Renard a été prise en défaut à plusieurs reprises sur des mouvements colombiens, Griege Mbock a répondu présente, enchaînant les interventions.
En fin de match, hachée, Eugénie Le Sommer a joué ses premières minutes depuis avril et son opération à un genou. L'attaquante de l'OL, 35 ans, a besoin de temps jeu pour monter en puissance. Ce duel physique contre les Sud-Américaines a été le meilleur exercice pour se tester.
Les Bleues prennent la tête de leur groupe aux côtés du Canada, en course pour remporter leur première médaille olympique après être passées tout près du bronze en 2012 aux JO de Londres. C'était face au Canada, championnes olympiques en titre, qu'elles rencontrent dimanche à Saint-Etienne (21h).
M.J.Baumann--NZN