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Les voilà bien lancés: les Bleus, qui visent un rare doublé olympique trois ans après leur sacre de Tokyo, ont assuré leur présence en quart de finale des Jeux de Paris, avec leur victoire très convaincante contre le Canada (3-0), mardi.
Avec cinq points dans la musette, la France est deuxième du groupe B derrière la Slovénie, qui en compte un de plus. Ni la Serbie (3e) ni le Canada (4e) ne peuvent leur contester les deux premières places, directement qualificatives, avant la dernière journée.
Après une entame de tournoi piano dimanche contre les Serbes (3-2), réglée au tie-break, mais appelant à procéder à quelques réglages en attaque pour se donner les moyens de leurs suprêmes ambitions sur la quinzaine, la France n'a pas laissé le moindre set en route face aux Canadiens, balayés 25-20, 25-21, 25-17 dans une Arena Paris Sud remplie par quelque 12.000 spectateurs débordant d'énergie.
Tout ce dont avaient besoin Earvin Ngapeth et les siens pour monter en puissance et gonfler leur confiance. La star des Bleus, frustrée par sa médiocre efficacité (10 points à 30%) au premier match, s'y est d'ailleurs employé en rendant une bien meilleure copie (11 pts à 10/18), démontrant que sa blessure à un mollet du mois de juin n'était plus qu'un mauvais souvenir.
Il n'a pas été le seul à briller en attaque, face à des Canadiens qu'ils ont battus (3-0) en amical préparatoire il y a moins de deux semaines, puisque Jean Patry a aussi fait parler la poudre au bout de son bras droit au filet (13 pts).
- Brizard pour vous servir -
Et que dire d'Antoine Brizard, auteur de 6 aces dont 4 d'affilée qui ont mis le bouillon aux Canadiens à un moment du premier set où ils collaient encore au score avant d'être distancés (21-16).
Le passeur des Bleus a démontré depuis un moment qu'il excellait à l'exercice. Aux Jeux de Tokyo, ses services avaient contribué à la victoire historique française au tie-break contre les Russes.
Conclure au smash quand ça s'impose, Brizard, par ailleurs excellent à la distribution, sait faire aussi. Ce qui a permis aux Tricolores de faire un petit écart au deuxième set (9-6).
Un acte durant lequel les Canadiens se sont tout de mêmes accrochés, dans le sillage de leur meilleur artilleur Stephen Maar (12 pts). Mais les Français savent aussi se battre comme des beaux diables en défense quand il le faut, à l'image de ce sauvetage d'une main de Ngapeth, suivie d'un contre de Barthélémy Chinenyeze (22-18), qui ont fait la différence pour mener 2 à 0.
La troisième manche a ensuite été une formalité, la résistance canadienne s'effondrant comme les feuilles d'érable à l'automne.
Les Bleus auront plus fort à faire vendredi contre les redoutables Slovènes, qui avaient fini premiers de la phase de groupe de la Ligue des nations. Mais cette épreuve, ce sont les hommes d'Andrea Giani qui l'ont remportée.
Il y a un statut à confirmer donc. Et des quarts à bien préparer, surtout.
T.Furrer--NZN