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Teddy Riner au panthéon du sport: le judoka a réalisé un exploit inédit en décrochant un troisième titre de champion olympique des poids lourds vendredi aux Jeux de Paris, où Leon Marchand et Florent Manaudou partent aussi en quête d'une nouvelle médaille d'or.
Avant l'exploit historique réalisé par l'icône du sport français, la judoka Romane Dicko a dû se contenter du bronze et les épéistes bleus, également battus en demi-finale, ne pourront viser mieux que le même métal.
. Riner, maître incontesté
Trois ans après sa désillusion à Tokyo, où il s'était contenté du bronze en individuel, Teddy Riner, 35 ans, a repris le fil doré de sa carrière olympique pour devenir le maître incontesté du judo.
Dans la catégorie-reine, personne n'avait réalisé ce qu'a accompli Riner, déjà sacré à Londres et à Rio. Seul le super-léger japonais Tadahiro Nomura avait auparavant réussi un tel triplé, d'Atlanta-96 à Athènes-2004.
Une semaine après avoir embrasé la vasque olympique aux côtés de l'ancienne athlète Marie-José Pérec, le géant guadeloupéen (2,03 m, 140 kg) a fait chavirer de bonheur le public de l'Arena Champ-de-Mars en balayant le Sud-Coréen Kim Min-jong, 23 ans, en finale. LE tout sous les yeux de nombreuses personnalités, dont le président Emmanuel Macron ou encore l'acteur Omar Sy.
"C'est vrai qu'avec un public comme ça, la famille qui est là, tout le staff qui a été présent à mes côtés pendant trois ans et demi, c'est exceptionnel", a savouré Riner au micro de France 2. Grâce à sa star, le judo français récolte sa neuvième médaille durant ces Jeux, la première en or (également deux en argent et six en bronze).
Championne du monde 2022, Romane Dicko n'a pas connu la même réussite. À 24 ans, elle a été stoppée en demi-finale des lourdes (+78 kg). Mais elle a su se remobiliser pour aller arracher le bronze, comme à Tokyo en 2021.
. Piscine en folie
Deux jours après le triomphe historique de Léon Marchand sur 200 m papillon et 200 m brasse, la piscine de La Défense pourrait vivre une nouvelle soirée historique.
Premier en scène, Florent Manaudou. Une semaine après avoir prononcé le serment des athlètes à la cérémonie d'ouverture, et pour ses 4e JO, il compte bien ramener une quatrième médaille sur sa distance fétiche (50 m libre) après l'or à Londres en 2012 puis l'argent, deux fois, à Rio en 2016 et à Tokyo en 2021, sans compter la deuxième place avec les relayeurs (4x100 m nage libre) au Brésil.
Moins d'un quart d'heure plus tard, les eaux du bassin s'ouvriront devant les coulées ondulées du "Roi Léon" Marchand, en quête, sur 200 m quatre nages, d'une quatrième médaille d'or, ce qui ferait de lui le premier Français quadruple champion olympique dans une même édition des Jeux.
. Les épéistes surclassés
Les épéistes français emmenés par leur nouveau vice-champion olympique Yannick Borel et leur médaillé d'or de Tokyo Romain Cannone avaient des allures de prétendants au titre par équipes. Mais ils ont été surclassés en demi-finales 45-30 par la Hongrie, emmenée par son champion du monde 2023 Mate Koch.
Ultime chance de médaille pour eux contre les Tchèques. Une victoire apporterait une septième médaille dans ces Jeux à l'escrime française, qui égalerait le record des moissons historiques de 1996 et 1992.
. Voile et cavaliers en bronze
Charline Picon et Sarah Steyaert, la "Mama team", ont décroché à Marseille la médaille de bronze en dériveur 49er FX, derrière les équipages néerlandais et suédois. Charline Picon (39 ans), qui s'est reconvertie, avait déjà deux médailles en planche à voile, l'or à Rio en 2016 et l'argent en 2021 à Tokyo.
Les cavaliers français Simon Delestre, Olivier Perreau et Julien Epaillard ont obtenu le même métal, faisant un peu oublier la désillusion des Vestes bleues il y a trois ans à Tokyo.
. Parfum de Doha
La défaite des Bleus en finale de la Coupe du monde de foot 2022 au Qatar face à l'Argentine (2-2, 4 t.a.b. à 2) a laissé des traces, ravivées par l'épisode du chant raciste des joueurs sud-américains mi-juillet envers certains Bleus. Dans ce contexte, le duel de mercredi à Bordeaux, en quart de finale, s'annonce brûlant, même si la composition des équipes U23 est (très) éloignée de celle des "A". Seuls les Argentins alignent quatre joueurs présents à Doha (le gardien Geronimo Rulli, Julian Alvarez, Nicolas Otamendi et Thiago Almada). Quatre joueurs à l'expérience précieuse et qui pourraient faire la différence.
. Le rêve du BMX
Très ambitieuse, l’équipe de France de BMX Racing vise un triplé comme celui réalisé aux Championnats du monde en 2023. Joris Daudet, Romain Mahieu et Sylvain André rêvent tous les trois d’une médaille d’or, alors que chez les femmes Axelle Etienne, seule Française engagée, peut aussi monter sur le podium.
S.Scheidegger--NZN