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Une journée pour l'éternité... Teddy Riner, qui a décroché un troisième or individuel, est devenu le judoka le plus titré de l'histoire vendredi aux JO-2024, où Léon Marchand a été consacré comme le premier sportif français à décrocher quatre médailles d'or dans une même édition des JO.
Ces deux moments de légende, complétés notamment par la médaille de bronze de Florent Manaudou sur 50 m nage libre et un triplé en BMX Racing, permettent à la France de pointer au 3e rang au tableau des médailles, avec 36 podiums, dont 11 titres, soit déjà plus qu'à Tokyo en 2021 à seulement mi-course des Jeux olympiques.
. Riner, maître incontesté
Trois ans après sa désillusion à Tokyo, où il s'était contenté du bronze en individuel, Teddy Riner, 35 ans, a repris le fil doré de sa carrière olympique pour devenir le maître incontesté du judo.
Dans la catégorie-reine, personne n'avait réalisé ce qu'a accompli Riner, déjà sacré à Londres et à Rio. Seul le super-léger japonais Tadahiro Nomura avait auparavant réussi un tel triplé, d'Atlanta-96 à Athènes-2004.
Une semaine après avoir allumé la vasque olympique aux côtés de l'ancienne athlète Marie-José Pérec, le géant guadeloupéen (2,03 m, 140 kg) a fait chavirer de bonheur le public de l'Arena Champ-de-Mars en balayant le Sud-Coréen Kim Min-jong, 23 ans, en finale. Le tout sous les yeux de nombreuses personnalités, dont le président Emmanuel Macron ou encore l'acteur Omar Sy.
"C'est vrai qu'avec un public comme ça, la famille qui est là, tout le staff qui a été présent à mes côtés pendant trois ans et demi, c'est exceptionnel", a savouré Riner. Grâce à sa star, le judo français récolte sa neuvième médaille durant ces Jeux, la première en or (également deux en argent et six en bronze).
Championne du monde 2022, Romane Dicko n'a pas connu la même réussite. À 24 ans, elle a été stoppée en demi-finale des +78 kg. Mais elle a su se remobiliser pour aller arracher le bronze, comme à Tokyo en 2021.
Et Teddy Riner revient sur les tatamis samedi pour tenter de conserver le titre par équipes conquis à Tokyo.
. Piscine en folie
Deux jours après le triomphe de Léon Marchand sur 200 m papillon et 200 m brasse, la piscine de La Défense a vécu une nouvelle soirée historique.
Déjà sacré sur 400 m 4 nages, le nageur de 22 ans a ajouté une quatrième médaille d'or à son palmarès avec le 200 m 4 nages, une première pour un français.
Cette performance l'amène dans un club très fermé de la natation masculine, dont les deux seuls autres membres sont des Américains de légende qui avaient décroché 4 titres: Mark Spitz en 1972 à Munich, et Michael Phelps à Athènes en 2004. Quatre ans plus tard, Phelps avait décroché 5 titres en individuel à Pékin.
Moins d'un quart d'heure plus tôt, Florent Manaudou, 33 ans, avait décroché une quatrième médaille -- en bronze-- sur sa distance fétiche (50 m libre) après l'or à Londres en 2012 puis l'argent à Rio en 2016 et à Tokyo en 2021, sans compter la deuxième place avec les relayeurs (4x100 m nage libre) au Brésil.
. BMX de rêve
Ils avaient déjà fait l'exploit aux Mondiaux-2023... Un an plus tard, l’équipe de France de BMX Racing a réalisé un triplé historique, avec la victoire de Joris Daudet devant Sylvain André et Romain Mahieu à Saint-Quentin-en-Yvelines.
Tous sports confondus, il faut remonter à 1924, il y a cent ans à Paris, pour trouver trace d'un triplé français aux Jeux d'été.
. Les épéistes surclassés
Les épéistes français emmenés par leur nouveau vice-champion olympique Yannick Borel et leur médaillé d'or de Tokyo Romain Cannone avaient des allures de prétendants au titre par équipes. Mais ils ont été surclassés en demi-finales 45-30 par la Hongrie, emmenée par son champion du monde 2023 Mate Koch. Une désillusion suivant l'autre, ils ont été battus par les Tchèques pour le bronze.
. Voile et cavaliers en bronze
Charline Picon et Sarah Steyaert, la "Mama team", ont décroché à Marseille la médaille de bronze en dériveur 49er FX, derrière les équipages néerlandais et suédois. Charline Picon (39 ans), qui s'est reconvertie, avait déjà deux médailles en planche à voile, l'or à Rio en 2016 et l'argent en 2021 à Tokyo.
Les cavaliers français Simon Delestre, Olivier Perreau et Julien Epaillard ont obtenu le même métal, faisant un peu oublier la désillusion des Vestes bleues il y a trois ans à Tokyo.
. Parfum de Doha
La défaite des Bleus en finale de la Coupe du monde de foot 2022 au Qatar face à l'Argentine (2-2, 4 t.a.b. à 2) a laissé des traces, ravivées par l'épisode du chant raciste des joueurs sud-américains mi-juillet envers certains Bleus. Dans ce contexte, le duel de mercredi à Bordeaux, en quart de finale, s'annonce brûlant, même si la composition des équipes U23 est (très) éloignée de celle des "A". Seuls les Argentins alignent quatre joueurs présents à Doha (le gardien Geronimo Rulli, Julian Alvarez, Nicolas Otamendi et Thiago Almada). Quatre joueurs à l'expérience précieuse et qui pourraient faire la différence.
P.E.Steiner--NZN