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Nettement battus par l'Allemagne (85-71), championne du monde, les basketteurs français ont touché à leurs limites actuelles vendredi lors de leur dernier match de la phase de groupes au Stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d'Ascq.
Déjà qualifiés pour les quarts avant la rencontre, les Bleus terminent deuxième du groupe B, derrière l'Allemagne, toujours invaincue, qui a confirmé son statut de prétendante à la médaille olympique.
À l'inverse, la France semble bien loin de pouvoir en décrocher une à la fin de cette première semaine de compétition dans le Nord.
Après deux matches au mieux poussifs, au pire inquiétants, mais couronnés de succès face au Brésil (78-66) puis contre le Japon (94-90), cette équipe ne semble pas s'améliorer.
Ses carences sont bien identifiées depuis le début de la préparation: des difficultés à mettre en place l'attaque, à servir les intérieurs, notamment la vedette Victor Wembanyama (2,24 mètres, 20 ans) et à créer du jeu depuis les lignes extérieures, entre autres.
Ces difficultés n'ont pas pesé au point de faire perdre les joueurs de Vincent Collet lors des deux premières rencontres, mais ils ont pu s'apercevoir qu'elles étaient rédhibitoires contre les cadors, dont l'Allemagne fait partie.
C'est ainsi que la Mannschaft a réduit l'attaque des Bleus à un total famélique de 27 points en première période, dont neuf dans le deuxième quart... Wembanyama, Rudy Gobert et consorts ont alors rejoint les vestiaires sous les sifflets de leurs supporters, fait rare.
- Victor Wembanyama bousculé -
Le public français avait pourtant été pris par l'allégresse de la nouvelle victoire de son héros olympique Léon Marchand quelques minutes avant l'entre-deux. Le match n'avait pas encore commencé que la France semblait déjà avoir gagné.
Mais sur le parquet, les Bleus ont vite déchanté. Après un bon début de match, ils ont mal fini le premier quart-temps, ce qui a créé un premier écart (24-18). Puis ils ont été étouffés par la défense allemande lors du deuxième et dominé en attaque. Matthias Lessort a beaucoup souffert face à Mo' Wagner, et "Wemby" a eu toutes les peines du monde à faire des différences quand il recevait le ballon dos au panier.
Il s'agit pourtant là de l'une des volontés affirmées par le sélectionneur Vincent Collet. Le prodige français a subi la puissance physique des Allemands, ce qui l'a poussé à s'écarter progressivement du panier, où il a pu faire des différences (quatorze points au total et douze rebonds).
En panne d'adresse globale (9/25), et en particulier extérieure (2/9), à la mi-temps, les Bleus ont initié un semblant de révolte au cours du troisième quart et surtout dans le quatrième en montant d'un cran en défense. En attaque, Isaïa Cordinier a insufflé une énergie nécessaire. Mais vaine finalement, face à l'Allemagne de Dennis Schröder et Franz Wagner (26 points chacun), bien plus prête que ces Bleus.
T.Furrer--NZN