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Considérés comme le potentiel maillon faible des Jeux olympiques, les transports parisiens ont fait preuve d'efficacité, avec des trains et métros fréquents et peu remplis, des stations propres et de nombreux agents d'accueil. Des améliorations vont rester, mais les rames bondées reviendront à la rentrée.
"Le service était bon au mois de juin. Ce socle très solide qu'on avait juste avant les JO, il n'y a pas de raison qu'on le reperde", veut croire, optimiste, la directrice des services ferrés de la RATP, Agnès Ogier.
Depuis le début des Jeux, les touristes comme les Parisiens ne tarissent pas d'éloge sur la qualité de service dans les transports franciliens. Une pluie de compliments auxquels les opérateurs avaient été peu habitués ces dernières années.
Avec une fréquence au mois équivalente, voire supérieure, à celle d'un jour classique d'hiver, mais un million de voyageurs en moins sur le réseau selon les calculs de l'autorité régionale des transports (Ile-de-France Mobilités, IDFM), le confort des usagers s'est considérablement amélioré.
Peu d'attente sur les quais, de la place dans les rames y compris aux heures de pointe, quasiment aucun incident et une baisse des incivilités dues à une présence humaine et policière massive ont changé le visage du métro et du RER pendant cette quinzaine olympique.
- Service onéreux -
"Il y aura moins de personnel présent physiquement sur le réseau" après les JO, prévient Agnès Ogier. "Tout ne sera pas reproductible", concède le vice-président d'IDFM, Grégoire de Lasteyrie, insistant sur le coût que représente un tel dispositif.
Des transports avec ce niveau de service coûtent cher, comme le rappelle le prix du ticket à 4 euros au lieu de 2,15 euros du 20 juillet au 8 septembre, pour financer l'amélioration de l'offre pendant les Jeux olympiques et paralympiques.
Autre particularité propre aux Jeux: il n'y a eu aucune interruption de circulation liée à des travaux, mis en pause pendant toute la durée de la compétition. Mais "on ne peut pas durablement ne plus avoir de travaux sur une infrastructure", prévient M. de Lasteyrie.
En revanche, il tient à insister sur "l'héritage des Jeux" avec l'installation de points d'eau dans différentes gares, l'amélioration de la propreté et des infrastructures nouvelles (ligne 14, RER E, ligne 11) qui changent la vie des habitants. "Notre réseau de transports en commun se portera mieux après les Jeux qu'avant", insiste-t-il.
Certaines améliorations vont perdurer, comme la gestion des bagages abandonnés, responsables de nombreux retards sur le réseau depuis la sortie de la pandémie de Covid-19. Le recrutement de nouvelles brigades de cyno-détection et l'autorisation obtenue juste avant les Jeux d'utiliser sirène et gyrophare pour aller faire une levée de doute plus rapidement, vont perdurer.
- Paralympiques et rentrée -
Pour autant, le retour des voyageurs en nombre à partir de la fin août coïncidera aussi avec le retour des incidents, des rames bondées et autres portes qui se coincent en raison de l'affluence.
L'attention est en particulier portée vers les paralympiques (28 août au 8 septembre), en pleine semaine de rentrée scolaire, qui pourraient finalement être un défi autrement plus relevé, même si moins de visiteurs sont attendus que pour les JO. "On va transporter plus de monde" que pendant les JO, anticipe au total Agnès Ogier.
"Paris au mois d'août, ce n'est pas Paris début septembre, il y aura un enjeu fort (...). Le dispositif qui est en place a de bonnes chances de donner des résultats probants", a rassuré le ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete.
"Les Jeux sont aussi l'occasion de montrer qu'en France, on a une vraie qualité, on a un vrai savoir faire autour des questions de mobilité", a-t-il salué lors d'une visite à la RATP mardi. La veille, une délégation de Los Angeles était venue rendre visite à l'opérateur de transport pour observer et prendre des notes en vue des Jeux de 2028.
L.Rossi--NZN