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Les volleyeurs ont offert à la France une 15e médaille d'or, permettant d'égaler le record d'Atlanta en 1996, quelques heures avant que Cyréna Samba-Mayela aille enfin chercher sur les haies la médaille, en argent, tant attendue en athlétisme.
Les handballeuses, battues en finale par la Norvège, n'ont pas réussi à réaliser le doublé après leur sacre à Tokyo, il y a trois ans.
Une troisième équipe de "sport co", les basketteurs, tenteront de monter sur la plus haute marche du podium en soirée face aux "Avengers" américains (21h30).
À vingt-quatre heures de la clôture des Jeux, la France compte donc 59 médailles, dont 15 d'or et pourquoi pas une 16e, puisque Althéa Laurin est qualifiée pour la finale de sa catégorie (+67 kg) en taekwondo disputée en soirée.
. Volley: l'histoire est écrite
Les Bleus, déjà sacrés en 2021, ont écrit une page du volley-ball mondial, en rejoignant les Soviétiques (1964-1968) et les Américains (1984-1988) dans le club fermé des vainqueurs de deux tournois olympiques consécutifs. Au Panthéon du sport collectif à la française, ils égalent les handballeurs, doublement en or (2008, 2012). "On a fait quelque chose de grand", a résumé la star des Bleus, Earvin Ngapeth, après la brillante victoire sur la Pologne (3-0) en finale.
Cette monumentale performance boucle une décennie extraordinaire pour la génération Ngapeth, née en deuxième division mondiale au début des années 2010 et qui s'est imposée comme une des plus grandes équipes de l'histoire de ce sport, en raflant d'abord l'Euro-2015, puis quatre Ligues des nations (2015, 2017, 2022, 2024), avant ses deux ruées vers l'or.
. Voilà la médaille !
Quelques minutes après la finale d'un 800 m ultra-rapide dont Gabriel Tual avait pris la sixième place, loin du vainqueur, le Kényan Emmanuel Wanyonyi (1 min 41 sec 19), et du podium, l'ultime chance française en individuel reposait sur Cyréna Samba-Mayela dans le 100 m haies. Non seulement la jeune hurdleuse de 23 ans a été au rendez-vous, mais il s'en est fallu d'un centième pour que la médaille soit d'or. C'est l'Américaine Masai Russell qui monte sur la plus haute marche.
Le Norvégien Jakob Ingebrigtsen a effacé la déception de la perte de son titre dans le 1.500 m (4e) en s'imposant dans le 5.000 m, distance qu'il n'avait pas courue à Tokyo.
. Hand: ce sera l'argent
Trois ans après le titre conquis à Tokyo, les Bleues ont raté leur pari: elles n'empochent pas une deuxième médaille d'or. Sèchement battues par la Norvège (29-21), elles s'arrêtent sur la deuxième marche du podium, médaille d'argent autour du cou. Les Bleues sont passées à côté de leur finale, notamment sur le plan offensif, où elles ne sont jamais parvenues à développer les enchaînements aperçus depuis le début des JO.
L'armoire à trophées déjà bien remplie des handballeuses françaises, championnes du monde à trois reprises (2003, 2017 et 2023) et championnes d'Europe en 2018, reste donc, pour l'instant, garnie d'une seule médaille d'or olympique.
. Basket: ce serait un exploit
France - États-Unis... L'affiche de cette finale est identique à celle des JO de Tokyo. En 2021, dans le silence covidé de Saitama, les Américains s'étaient imposés (87-82) quelques jours après un succès français (83-76) en phase de poules. Cette victoire nourrit les espoirs les plus fous côté français, comme la performance des Serbes qui ont bousculé les "Avengers" américains, un rien suffisants, avant de s'incliner (95-91) jeudi en demi-finale. Au passage, le "King" LeBron James, à l'aube de ses 40 ans, et Stephen Curry, 36 ans, auteur de... 36 points, ont joué un rôle déterminant pour remettre leur équipe dans le bon sens. Les Américains compteront aussi sur Joel Embiid, également détenteur d'un passeport français, et dont l'opposition avec les intérieurs français (Yabusele-Wembanyama) constituera l'une des clés du match. Comme face au Canada en quarts, ou à l'Allemagne en demi, les Français devront avant tout répondre présent en défense pour espérer dérégler le collectif américain. Et entretenir leur rêve d'exploit.
. Le marathon, de jour et de nuit
Un matin de légendes, une soirée en apothéose, une nuit populaire. Le marathon masculin, parti dès 08h00, a été remporté par l'Éthiopien Tamirat Tola sur un parcours atypique et vallonné que n'a pas terminé la légende de la course, le Kényan Eliud Kipchoge, dont les espoirs de troisième titre olympique se sont rapidement envolés.
Dans la soirée, plus de 40.000 personnes, réparties entre un 10 km et un "Marathon pour tous" nocturne, ouvert au grand public, participent à leur façon aux JO.
L.Rossi--NZN