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Très solide et parfois séduisant dans le jeu, Rennes a parfaitement réussi son entrée dans la saison 2024/2025 en dominant Lyon (3-0), dimanche en clôture de la première journée de Ligue 1.
Même si le classement ne veut pas dire grand chose à ce stade, les Bretons, 10e seulement l'an passé, apprécieront de figurer sur le podium (3e) et de reléguer Lyon, un rival potentiel pour les places européennes, au 17e rang.
Et l'écart n'est pas loin de refléter celui constaté sur le terrain tant le score, malgré un penalty raté par Georges Mikautadze à la 72e, est flatteur pour des Gones qui n'avaient pas cadré une tentative jusque-là (2 au total).
Avec un tout petit peu de réussite en plus et sans un Lucas Perri très alerte dans les cages, le score aurait pu être bien plus lourd.
Le coach Julien Stéphan avait demandé à ses joueurs un supplément d'âme pour compenser le manque de vécu commun par rapport à un Lyon bien plus stable dans son effectif, mais aussi pour reconquérir le coeur du Roazhon Park, et il a été entendu.
Son plan consistant à attirer autant que possible Lyon dans le camp rennais pour prendre à revers la charnière Duje Caleta-Car/Moussa Niakhaté, a parfaitement marché.
Les trois recrues scandinaves estivales alignées -- Leo Ostigard en défense, Glen Kamara et Albert Gronbaek au milieu -- ont toutes semblé être de bonnes pioches.
Mais les joueurs déjà présents l'an passé ont aussi semblé transfigurés, à l'image d'un Ludovic Blas qui a sans doute livré tout simplement son meilleur match en rouge et noir.
Combattif, très juste techniquement, collectif, il n'a manqué qu'un but à sa prestation pour qu'elle passe d'excellente à parfaite.
- Les adieux de Bourigeaud ? -
Ce n'est pas faute d'avoir essayé mais entre une frappe qui a frôlé le poteau (3e), une manchette extraordinaire de Perri (23e) et un excès de gourmandise en contre (55e), la récompense suprême s'est refusée à lui.
Cela n'a pas empêché les Bretons de trouver la faille à deux reprises en deux minutes au coeur du premier acte.
La première fois sur un coup franc indirect où la frappe de Benjamin Bourigeaud a pris à contre-pied Perri après avoir été déviée par Nemanja Matic, dont les oreilles ont sifflé tout le match à chaque prise de balle en raison de son départ précipité de la Bretagne la saison dernière (1-0, 19e).
Deux minutes plus tard, sur un excellent pressing, Niakhaté n'a pas vu qu'Amine Gouiri avait anticipé sa passe en retrait vers Perri et l'Algérien a dribblé le gardien brésilien pour conclure (2-0, 21e).
Le poteau, sur une frappe enroulée de Gouiri (66e) et une reprise d'Ostigard, après un corner direct de Bourigeaud que Perri avait boxé in extremis avant qu'il ne franchisse la ligne (79e), est venu retardé l'échéance pour Lyon.
Mais c'est une nouvelle recrue, elle aussi scandinave, l'avant-centre danois Henrik Meister, qui a ouvert son compteur en Ligue 1 sur son premier ballon après être entré en jeu, d'une frappe fusante dans le petit filet opposé (3-0, 90+1).
Le mercato n'est pas terminé pour Rennes, dans le sens des arrivées comme des départs. La sortie de Bourigeaud à la 81e minute et son tour d'honneur à la fin du match ressemblait très fortement à des adieux au Roazhon Park qui l'adulait.
"Je ne sais pas encore quel sera mon avenir, mais en tout cas je profite un maximum de ces moments-là", a déclaré le milieu de terrain au micro de DAZN.
Dans tous les cas, Rennes ira déjà avec quelques certitudes à Strasbourg la semaine prochaine. Lyon, lui, va devoir se ressaisir avant de recevoir Monaco.
N.Fischer--NZN