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"Je vois la lumière au bout du tunnel": malgré une première moitié de saison difficile avec Alpine, le pilote français de F1 Pierre Gasly s'est montré optimiste jeudi auprès de l'AFP en marge du GP des Pays-Bas.
"Je sais que les choses vont s'améliorer de plus en plus prochainement", a expliqué le Tricolore, qui avait prolongé d'au moins deux ans son contrat avec l'écurie franco-britannique au début de l'été.
QUESTION: Comment jugez-vous votre première partie de saison ?
REPONSE: "C'est loin des attentes qu'on s'était fixées en début d'année. Ça a été compliqué à plusieurs niveaux en termes de performance, en termes de fiabilité. C'est vrai qu'en plus de ne pas pouvoir se bagarrer pour des positions intéressantes, ça n'a pas été forcément très simple. On le savait depuis janvier, très tôt dans la saison on avait identifié que ça allait être compliqué."
Q: N'est-ce pas difficile de garder la motivation dans une telle situation ?
R: "Mentalement, c'est quelque chose auquel on essaie de se préparer. Après, il faut toujours regarder le futur et l'avenir. C'est surtout ça qui me garde très motivé. Je sais où on va, je sais les solutions qu'on a. Même si j'aimerais bien qu'elles arrivent plus rapidement, je sais qu'elles vont arriver à un moment donné. Au final, c'est souvent dans des moments comme ça où on questionne plus profondément ce qu'on fait et on arrive à en retirer beaucoup de positifs. C'est toujours des périodes qui sont assez frustrantes. Très clairement, je vois la lumière au bout du tunnel et je sais que les choses vont s'améliorer de plus en plus prochainement."
Q: Ce sont ces progrès qui vont ont persuadé de rester chez Alpine ?
R: "Ca va être important de finir la saison de la meilleure manière. Mais j'ai quand même dans ma tête l'esprit tourné sur 2025 en sachant que tout le travail qu'on va faire aujourd'hui, ce sont des choses qui vont nous être utiles pour la saison prochaine. On a déjà identifié ce qui ne marche pas sur ce concept de voiture donc ça va être changé pour l'année prochaine. C'est aussi les raisons pour lesquelles j'ai continué avec l'équipe parce que je vois tous ces changements, je vois la compréhension qu'on a avec la voiture, je vois le travail qui est fait à l'usine et avec les outils, le staff technique qu'on a, je sais qu'on a des solutions pour débloquer le potentiel qu'on n'a pas eu cette année."
Q: L'arrivée d'Oliver Oakes comme nouveau patron d'Alpine va-t-il changer quelque chose pour vous ?
R: "+Oli+ est devenu une pièce vraiment importante dans l'organisation d'Alpine. Il faut du temps pour découvrir une équipe mais on a déjà eu l'occasion de parler de plusieurs sujets qu'on va approfondir dans les prochaines semaines; C'est quelque chose sur lequel je veux être le plus impliqué possible pour faire en sorte que mes retours soient les plus clairs possibles pour lui, pour justement qu'on puisse continuer la progression qu'on a eue sur les derniers mois et qu'on devienne plus efficace ensemble."
Q: Pourquoi avoir investi dans le club de football de Versailles qui évolue en 3e division ?
R: "C'est un projet sur lequel je suis très investi. Le foot c'est ma passion, bien sûr à côté de la Formule 1. C'est vraiment très intéressant de découvrir le foot sous des angles différents, et de pouvoir être impliqué. La montée en Ligue 2, c'est très clairement l'objectif, à court et moyen terme. Est-ce que ça sera réalisable cette année ? On l'espère, tous. Il y a quand même des sacrées équipes dans le championnat, mais honnêtement j'ai envie d'y croire. Je sais qu'on a des bons joueurs, on a un très bon centre de formation, en termes d'organisation, on a changé pas mal de choses donc c'est en train de se mettre en place. Mais il faut rester humble car c'est du foot donc c'est très compliqué".
Q: Qu'avez-vous pensé des JO à Paris ?
R: "Je n'ai jamais autant regardé des JO à la télé que cette année. Je n'y suis pas allé, mais j'ai suivi un grand nombre d'épreuves. Je me suis épaté moi-même, en fait peu importe le sport ou la discipline, à partir du moment où il y avait des Français, j'étais à fond derrière, et j'ai vraiment adoré. Même à la télé on ressentait la ferveur, l'ambiance...il y avait vraiment quelque chose d'unique par rapport à ces JO."
Propos recueillis par Nicolas BLASQUEZ
F.Schneider--NZN