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Après un Euro au goût amer, l'heure de la rentrée a déjà sonné pour Didier Deschamps qui divulgue jeudi sa liste pour les deux matches de l'équipe de France en Ligue des nations contre l'Italie et la Belgique, avec le jeune attaquant Michael Olise, étincelant aux JO, comme possible nouveauté.
Confirmé à son poste après le Championnat d'Europe et encore sous contrat jusqu'en 2026, le sélectionneur doit tenter de relancer ses troupes avec pour horizon le Mondial organisé dans deux ans aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique.
Le technicien, nommé en 2012, n'a pas échappé aux critiques après un tournoi continental décevant, conclu en demi-finales par une défaite sans appel face à l'Espagne (2-1) et marqué par l'inefficacité chronique du secteur offensif, la faillite de ses deux leaders Kylian Mbappé et Antoine Griezmann, et un jeu trop frileux.
En attendant le début des qualifications pour la Coupe du monde en mars 2025, les deux premiers rendez-vous de la saison contre des adversaires prestigieux (l'Italie, le 6 septembre au Parc des Princes, la Belgique, le 9 septembre à Lyon) permettront donc de rapidement savoir s'il est parvenu à éloigner le spectre d'une fin de cycle et s'il a réussi à redonner du souffle et de l'allant à un groupe qui en a bien manqué en Allemagne.
Le patron des vice-champions du monde ne devrait toutefois pas bouleverser son ossature et s'appuiera encore, dans un premier temps au moins, sur son noyau dur de l'Euro. La principale ouverture pourrait se trouver en attaque avec la retraite internationale d'Olivier Giroud, meilleur buteur de l'histoire de l'équipe de France (57 réalisations), et l'incertitude concernant Kingsley Coman, très peu utilisé lors du Championnat d'Europe et à l'avenir flou au Bayern Munich, selon plusieurs médias qui évoquent un accord entre le club bavarois et Al-Hilal (Arabie saoudite).
Une situation qui pourrait profiter à Michael Olise, pièce maîtresse des Tricolores aux Jeux olympiques de Paris où il a décroché la médaille d'argent sous les ordres de Thierry Henry. Le joueur de 22 ans a crevé l'écran aux JO et semble destiné à une très belle carrière, ce qu'a bien compris le Bayern Munich qui n'a pas hésité à débourser plus de 50 millions d'euros pour le chiper à Crystal Palace.
- Quel futur pour Kanté?
En convoquant Olise, Deschamps éteindrait aussi les espoirs d'autres fédérations susceptibles d'enrôler l'attaquant né à Londres d'une mère franco-algérienne et d'un père anglo-nigérian.
Chez les gardiens, Lucas Chevalier (22 ans), brillant avec Lille, peut aussi espérer, à moins que Deschamps souhaite garder tel quel son trio composé du N.1 Mike Maignan et de ses deux suppléants, Brice Samba et Alphonse Areola. Le portier du Losc est en tout cas un sérieux candidat pour les prochains mois s'il maintient son niveau de performance.
Le sort de Ngolo Kanté sera aussi l'une des interrogations des semaines à venir et le sélectionneur devra décider si le joueur de 33 ans, qui a repris la saison avec Al-Ittihad en Arabie saoudite, peut continuer à incarner une solution pour le futur.
L'infatigable milieu, cadre des Bleus de Deschamps champions du monde en 2018, avait été la surprise de la liste pour l'Euro en revenant en grâce après deux ans d'absence. Mais après un premier tour remarquable, il a perdu de son influence et de son abattage au cours des matches à élimination directe, semblant accuser le coup physiquement.
Dans l'immédiat, sa présence au rassemblement de septembre est cependant quasiment garantie, l'entre-jeu français étant particulièrement déplumé. Deschamps sera en effet privé d'Eduardo Camavinga, victime d'une entorse du genou gauche, et d'Adrien Rabiot, à la recherche d'un club et dont la dernière apparition sur un terrain remonte au 9 juillet et à la demi-finale de l'Euro perdue face à la Roja.
P.E.Steiner--NZN