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Malgré le doublé Coupe d'Europe-championnat de la saison passée, "l'envie est toujours là" au Stade toulousain, assure à l'AFP l'ailier international Matthis Lebel avant un déplacement inédit à Vannes dimanche en clôture de la 1re journée du Top 14.
QUESTION: Comment trouve-t-on la motivation de repartir pour une saison en sachant qu'il ne sera pas possible de faire mieux que la précédente?
REPONSE: "On est tous revenus avec la banane. L'envie est toujours là. L'envie d'aller chercher encore de belles choses, de continuer à écrire notre histoire... La motivation se trouve toute seule car on a la chance d'avoir un groupe très compétitif, avec des gros caractères. Il y a aussi une belle émulation avec les jeunes qui montent."
Q: Le plaisir est-il toujours le même après les deux Champions Cup et quatre Boucliers de Brennus décrochés depuis 2019?
R: "Il y a des fratries dans l'équipe, plein d'histoires d'amitié, des joueurs qui se suivent depuis tout petits. On n'a pas envie que ça s'arrête. Le plaisir fait vraiment partie intégrante de notre groupe. On ne se lasse pas des mecs qui sont là, d'être entre nous, de rigoler... C'est peut-être ça le secret au final. On fera les comptes beaucoup plus tard, mais il y a une énergie positive dans ce groupe."
Q: Assumez-vous votre statut d'immenses favoris pour cette nouvelle saison?
R: "C'est gentil et flatteur de la part de tout le monde, mais il faut être très vigilant. Il ne faut pas se laisser endormir et penser qu'il suffit juste de mettre le maillot. On sait qu'on va être attendus au tournant à tous les matches, que pour les adversaires la motivation sera encore supplémentaire d'affronter le Stade toulousain. Tous les clubs de Top 14 travaillent dur et s'arment pour pouvoir aller le plus loin possible dans une ou deux compétitions. Il y a des recrutements hyper intelligents dans plusieurs équipes."
Q: A l'image de la dernière finale à sens unique contre Bordeaux-Bègles (59-3), vous semblez tout de même disposer d'une certaine marge sur la concurrence...
R: "Les coaches font un gros boulot pour qu'on puisse répondre à tous les problèmes qu'on peut nous poser pendant les matches. Il faut continuer à le cultiver tous les jours à l'entraînement, à garder cette confiance et ce lien entre nous. Dire qu'on est les seuls, ce serait un leurre. Par contre, avoir confiance en nous et vouloir continuer à faire notre petit bout de chemin, on a le droit de le dire."
Q: A titre personnel, avez-vous l'ambition de gagner votre place en équipe de France, avec laquelle vous n'avez disputé qu'un match la saison dernière après avoir manqué la Coupe du monde?
R: "On va faire les choses dans l'ordre et déjà essayer de commencer la saison du mieux possible. Avant de penser à l'équipe de France, les performances en club sont les plus importantes. Ce sont celles qui sont jugées. Il y a déjà une énorme émulation à l'intérieur du club. J'ai été blessé (au dos) sur la fin de saison. Donc il faudra bien repartir, enchaîner et prendre le maximum de plaisir. Après, si les performances sont au rendez-vous, pourquoi pas aller voir ce qui se passe un peu plus haut. Mais ce n'est pas de mon ressort."
Q: Quel statut avez-vous aujourd'hui au sein de cette équipe toulousaine?
R: "Je ne pense plus être le petit jeune qui arrive. Ça fait maintenant sept ans que j'ai la chance d'être dans le groupe. La relation avec les coaches a changé déjà, avec une certaine possibilité de parler. Après, des joueurs comme Antoine Dupont, Julien Marchand, Thomas Ramos, Romain Ntamack ont une aura sur le groupe qui n'est plus à prouver. On va dire qu'il y a des cadres, mais aussi les cadres des cadres, qui sont bien représentés (sourire)."
B.Brunner--NZN