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Appelez-le "Monsieur Vuelta" ! Primoz Roglic a remporté le Tour d'Espagne pour la quatrième fois, égalant dimanche à Madrid le record du nombre de victoires dans la Vuelta, établi par l'Espagnol Roberto Heras au début des années 2000.
Un, dos, tres, cuatro. En prenant la deuxième place du contre-la-montre final, 24,6 kilomètres dans les rues de la capitale espagnole, derrière le Suisse Stefan Küng, le Slovène a décroché son quatrième maillot rouge après ses succès en 2019, 2020 et 2021.
Une cinquième victoire dans un grand Tour --un total atteint par seulement onze coureurs-- après son succès sur le Giro l'an passé, pour celui qui court toujours après un sacre sur le Tour de France, là où il avait presque touché au but en 2020, 2e à moins d'une minute de son compatriote Tadej Pogacar.
"Je suis heureux, je savoure, tout simplement", a-t-il réagi au micro de l'organisateur. "Gagner une cinquième fois ? En tant que compétiteur, on n'en a jamais assez. Mais pour le moment, je veux juste profiter après tellement de sacrifices, pas seulement de moi mais de tout mon entourage".
Après 21 étapes et près de 60.000 mètres de dénivelé positif, le leader de la formation Red Bull-Bora devance de 2 minutes 36 secondes l'Australien Ben O'Connor, porteur du maillot rouge de leader durant treize journées.
L'Espagnol Enric Mas a conservé sa troisième place sur le podium, devant l'Equatorien Richard Carapaz, 4e.
Le Français David Gaudu, dont le contre-la-montre n'est pas l'exercice préféré, a perdu sa cinquième place, dépassé par le Danois Mattias Skjelmose, maillot blanc du meilleur jeune de l'épreuve.
- Mainmise slovène sur les trois grands Tours -
L'Australien Kaden Groves est lui reparti de Madrid avec le maillot vert du classement par points tandis que son compatriote Jay Vine a fini en tête du classement de meilleur grimpeur.
Quant au vainqueur sortant, l'Américain Sepp Kuss, il s'est contenté de la 14e place.
Roglic, souvent poursuivi par la poisse durant sa carrière, aura tremblé jusqu'au bout après avoir perdu trois de ses équipiers samedi, l'Espagnol Daniel Martinez, l'Autrichien Patrick Gamper et le Belge Nico Denz, tous victimes de problème digestifs en raison, peut-être, d'une intoxication alimentaire. Le Slovène a lui été épargné.
Dimanche, Stefan Küng, 30 ans, a signé son premier succès d'étape sur un grand Tour. Le coureur de la formation Groupama-FDJ a devancé Roglic de 31 secondes.
"Aujourd'hui, c'était la fin de l'histoire et l'on veut toujours bien finir. Mais sur ce genre de chrono très plat, Stefan est très fort. Même si tout s'est bien passé, cela a été très difficile sur la fin", a reconnu l'ancien sauteur à ski, se réjouissant qu'après les succès de Tadej Pogacar sur les Tours de France et d'Italie, les Slovènes ont remporté les trois courses de trois semaines de 2024.
"C'est incroyable pour un petit pays", s'est-il félicité.
Souvent frustré par le passé, Kung, 30 ans, a lui enfin pu se réjouir d'un premier succès d'étape sur un grand Tour.
"Il m'a souvent manqué quelques secondes. C'était rageant. Mais je suis arrivé sur la Vuelta en grande forme après avoir été malade sur le Tour de Suisse et avoir vécu une Grande Boucle compliquée. En Espagne, j'ai vraiment pu profiter. J'ai adoré chaque jour de cette course", a expliqué le rouleur de la formation Groupama-FDJ.
D.Graf--NZN