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La Fédération française de rugby a assigné en justice son ancien équipementier Le Coq sportif, lui réclamant 5,3 millions d'euros d'impayés, a déclaré mercredi à l'AFP le président de la FFR, Florian Grill.
La marque française, en difficulté financière, était l'équipementier de la FFR depuis 2018, elle vient d'être remplacée par Adidas. Le Coq sportif équipait également la délégation française cet été aux Jeux de Paris.
"Ils nous doivent 5,3 millions d'euros au titre de contrat de sponsoring, de royalties non réglées, d'intérêts de retard", a expliqué Florian Grill.
Les représentants de la société sont convoqués le 27 septembre devant le Tribunal de Commerce de Paris.
"On a fait plusieurs plans d'apurement de la dette du Coq sportif", a ajouté le patron de la FFR. "Aucun de ces plans n'a été respecté et on arrive à un moment où on les assigne en liquidation judiciaire. S'ils veulent sortir de la liquidation judiciaire, qu'ils nous règlent."
"Quand on est arrivés à la fédération (en juin 2023, NDLR), on était déjà à plus de 4,6 millions d'impayés", a-t-il détaillé.
Sur l'exercice 2023, le chiffre d'affaires du Coq sportif a fondu de 20 millions d'euros à 121,442 millions d'euros, associé à une perte de plus de 28,25 millions d'euros que la maison-mère, Airesis, a imputé à un repositionnement dans le secteur des chaussures. Airesis a affiché une perte de 36 millions de francs suisses (37 millions d'euros) en 2023.
En mai, Le Coq sportif a bénéficié d'un prêt de 2,9 millions d'euros du Comité d'organisation des Jeux olympiques de Paris 2024 pour "l'approvisionnement des équipements sportifs" pour la compétition, avait indiqué sa maison-mère dans un rapport financier révélé par le quotidien L'Equipe.
"On a eu beaucoup de peine avec la chaussure les trois dernières années, ce qui a engendré des difficultés, des résultats un peu négatifs", a reconnu mercredi sur BFM Business Marc-Henri Beausire, le PDG du Coq sportif.
"Aujourd'hui, toutes ces catégories fonctionnent extrêmement bien", a ajouté le dirigeant suisse, expliquant avoir une croissance sur le textile de 20 à 30% depuis les Jeux. "Qu'on attend même plus forte en 2025".
B.Brunner--NZN