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L'équipe de France de handball a lancé son Mondial et son opération reconquête après le fiasco olympique par une large victoire contre le Qatar (37-19) mardi à Porec (Croatie).
Les Bleus affronteront jeudi le Koweït dans le groupe C, un autre adversaire qui ne boxe pas dans la même catégorie qu'eux, pour valider leur billet pour le tour principal.
Dix ans après leur avoir tenu tête en finale du Mondial à domicile, les Qatariens n'ont pas fait le poids, malgré la présence encore dans leurs rangs de Zarko Markovic et de Rafael Capote, qui avaient alors fait souffrir les Français (vainqueurs 25-22).
Les joueurs de Guillaume Gille ont connu une entrée en matière aisée dans le petit cocon du Zatika Sport Centre (3.700 places) de Porec, en Istrie, au nord-ouest de la Croatie, devant une quinzaine de supporters français. Idéale pour renouer avec la compétition après le camouflet des Jeux olympiques de Paris (élimination en quarts de finale).
"Ce n'est jamais évident d'imprimer son rythme sur ce genre de match. On a su très bien le faire sans être trop excités, juste en étant sûrs de notre force et en enclenchant le rouleau compresseur tout de suite", s'est félicité le gardien Rémi Desbonnet.
Les Bleus ont été appliqués, surtout en défense, où ils ont laissé des miettes aux Qatariens, souvent obligés de prendre des tirs forcés ou contrés, et ont bien protégé Desbonnet, auteur d'une solide performance (9 arrêts sur 25 tirs).
Le gardien et la défense ont fait déjouer Frankis Marzo (4/13). "On l'avait ciblé, on savait que c'était leur force de frappe N.1. On a très bien préparé le match avec Jean-Luc (Kieffer, entraîneur de gardiens, NDLR)", a raconté Desbonnet.
- La défense, clé de voûte -
La bonne défense et les relances rapides (3 passes décisives) du gardien de Montpellier, qui a joué plus de 45 minutes avant d'être remplacé par Samir Bellahcene, ont permis aux Français de faire le trou sur contre-attaque dès le début d'un match maîtrisé de bout en bout (6-2, 11e puis 13-6, 21e et 22-12, 38e).
"On voulait s'appuyer vraiment, pour construire notre rencontre et déployer du jeu sur grand espace, sur la défense, qui fait notre force", a souligné Ludovic Fabregas, intronisé nouveau capitaine pour ce Mondial, en remplacement de Luka Karabatic.
"On a l'idée depuis le début de ce nouveau cycle d'être costauds en défense. Lors du dernier match de préparation, on a pris 38 buts, donc on avait vraiment à coeur de bien défendre", a embrayé Dika Mem (4/5).
Sur courant alternatif lors de leurs deux victoires en préparation (38-27 contre la République tchèque puis 44-38 face au Portugal), Fabregas, Mem et leurs équipiers n'ont cette fois pas connu de passage à vide.
Ils ont en revanche connu un peu de déchet en attaque (37/57), notamment sur les ailes (2/7), où ils ont fait briller le gardien Anadin Suljakovic (11/33).
"Oui on a raté, et pas que sur les ailes, en milieu de 2e période notamment", a déclaré Gille qui, plus que les échecs, a regretté "le fait qu'on se retrouve à rater à beaucoup d'endroits sur le terrain dans un laps de temps assez court".
Thibaud Briet (7 buts sur 9 tirs) a lui confirmé sa bonne forme à un poste d'arrière gauche où Gille avait choisi de laisser en tribunes Elohim Prandi, qui n'a qu'un match dans les jambes depuis sa luxation de l'épaule gauche, début novembre.
Le Parisien pourrait profiter du rendez-vous face au Koweït pour retrouver du rythme.
A.Wyss--NZN