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Avec le Mondial des clubs de la Fifa qui débute jeudi aux Emirats Arabes Unis, l'entraîneur Thomas Tuchel aura l'occasion d'offrir à Chelsea le dernier trophée majeur qui manque à sa collection et de relancer l'équipe pour la fin de saison.
C'est même presque une question d'honneur à rétablir pour les Blues qui, après leur triomphe européen en 2012, avaient été battus par les Corinthians (1-0) en finale à Tokyo, le seul des 14 derniers trophées à avoir échappé au Vieux continent.
Le principal concurrent des Londoniens sera assurément le club brésilien de Palmeiras, directement qualifié pour les demi-finales, comme Chelsea.
Battus l'an dernier pour la 3e place par l'équipe égyptienne d'Al-Ahly aux tirs au but, le club de Sao Paulo rêve de rejoindre au palmarès ses voisins des Corinthians (2000, 2012) et du Sao Paulo FC (2005), ainsi que l'Internacional de Porto Alegre (2006), seuls clubs à avoir interrompu la suprématie européenne au XXIe siècle.
Palmeiras pourrait d'ailleurs retrouver Al-Ahly sur son chemin, si l'équipe égyptienne -- la plus expérimentée dans le tournoi avec 7 participations --, se défait de son homologue mexicaine de Monterrey en quart.
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- Un mois de février capital -
Chelsea sera, lui, opposé au vainqueur du quart entre le club saoudien de Al-Hilal et le vainqueur d'un barrage entre les locaux de Al-Jazira et les modestes Tahitiens de l'AS Pirae, qui ont remplacé au pied levé les Néo-Zélandais du Auckland FC, champions d'Océanie mais forfaits en raison des restrictions de voyage liées au Covid-19.
Distancé en Premier League par Manchester City, qui a dix points d'avance et un match en moins, après un début d'hiver raté, Chelsea a là une occasion en or de se relancer avant des échéances tout aussi importantes.
A la fin du mois, les Blues défieront Liverpool en finale de la Coupe de la Ligue, et ils entameront surtout, 5 jours plus tôt, la défense de leur couronne européenne avec le huitième de finale aller de Ligue des champions contre Lille.
Débuter cette séquence par un premier sacre mondial ne manquerait pas de combler le propriétaire Roman Abramovitch après près de vingt ans à la tête du club et conforterait encore un peu plus l'aura de Thomas Tuchel dans un club qui est un ogre à l'appétit de titre insatiable.
Si l'Allemand n'a jamais vraiment été menacé, une saison blanche en termes de trophées et où les Blues finiraient trop loin du champion ressemblerait à la recette parfaite pour ne pas passer l'été sereinement.
- Faire le job -
L'échec relatif du recrutement de l'attaquant international belge Romelu Lukaku pour 115 millions d'euros cet été et l'absence d'effet durable de l'arrivée de Tuchel sur les performances de ses compatriotes Timo Werner et Kai Havertz, les deux gros investissements de l'été précédent, restent dans la colonne "passif" pour l'ancien entraîneur du Paris SG, malgré son sacre en C1.
Cet hiver, Chelsea a été remarquablement discret sur le marché des transferts. Seule une folle rumeur sur l'arrivée possible d'Ousmane Dembélé -- que Tuchel a connu à Dortmund --, avait un temps agité la trêve des Blues qui n'ont plus joué depuis le 23 janvier.
Ce n'est d'ailleurs peut-être que partie remise, Chelsea paraissant être, avec le Paris SG, l'un les deux clubs les plus à même d'attirer le Français quand il sera en fin de contrat, cet été.
En attendant, Chelsea va d'abord devoir faire le job samedi contre Plymouth Argyle (D3) en seizièmes de finale de la Coupe d'Angleterre et ne surtout pas se rater à Abou Dhabi.
Y.Keller--NZN