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La Suédoise Sara Hector a justifié son statut de grande favorite du géant des Jeux olympiques 2022 lundi à Yanqing, où la Française Tessa Worley a connu une nouvelle désillusion olympique.
Hector, déjà en tête après la première manche, a devancé avec un chrono de 1 min 55 sec 69/100e l'Italienne Federica Brignone, 2e à 28/100e, et la Suissesse Lara Gut-Behrami, 3e à 72/100e.
"Dingue. Je suis tellement fière que je ne trouve pas les mots (...) La journée a été si dense et j'ai été tellement nerveuse. C'est une émotion si forte, c'est fou", a confié la favorite de 29 ans, soulagée d'avoir surmonté la pression pour décrocher le titre le plus prestigieux de sa carrière.
Il y a quatre ans, alors au bord des larmes, elle avait terminé 10e du géant des JO-2018 et son meilleur résultat, en individuel, dans un Championnat du monde, était sa 7e place dans le géant des Mondiaux-2019.
Mais cet hiver, la Suédoise est sans rivale en géant: elle domine la Coupe du monde de la spécialité avec trois victoires sur un total de quatre depuis ses débuts sur le circuit mondial.
"C’est son année. Elle skie superbement bien, elle est très posée, elle pousse très fort sur ses skis. Elle est très puissante, on sent qu'il ne peut pas lui arriver grand-chose", a salué Tessa Worley, surmontant sa propre déception.
- Un bel "oeuf" pour Worley -
Septième de la première manche à 1 sec 37/100e du meilleur chrono, la Haut-Savoyarde est, elle, partie à la faute sur la fin du second tracé, mais elle accusait déjà du retard sur ce qui était alors le meilleur chrono.
"Je n'ai pas de regrets par rapport à ça, parce que pour monter sur le podium il fallait vraiment faire une grosse grosse manche. J'ai pris les risques pour mais ça n'a pas fait", a-t-elle constaté.
Worley, 32 ans, s'est rapidement relevée et a rejoint l'aire d'arrivée d'où elle a rassuré ses proches en indiquant qu'elle avait "juste un bleu" devant les caméras de télévision qui filment l'épreuve.
"Je me suis pris le piquet dans le tibia donc j’ai un bon +œuf+. C’est en train de gonfler donc on va voir comment on va gérer tout ça, mais c'est un moindre mal parce qu'il n'y a rien de cassé", a-t-elle précisé en zone mixte.
Elle a lancé le "compte à rebours avant le super-G", vendredi, pour laquelle elle a "envie d'être à 100%".
La double championne du monde de géant poursuit son histoire contrariée avec les Jeux: en géant, sa discipline de prédilection, elle avait terminé 16e en 2010, était blessée en 2014 et s'était classée 7e en 2018.
Le compteur de l'équipe de France aux JO-2022 reste bloqué à deux médailles, en argent grâce au relais mixte de biathlon et à Johan Clarey devenu vice-champion olympique de descente dans la matinée de lundi.
La première manche avait été marquée par les éliminations de plusieurs candidates au podium, dont l'Américaine Mikaela Shiffrin, tenante du titre, partie à la faute après seulement quelques portes.
O.Krasniqi--NZN