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Le raté de Johannes Klaebo en skiathlon n'était qu'un accident: le prodige norvégien du ski de fond a montré aux JO-2022 qu'il était intouchable en sprint, sa spécialité, en s'emparant mardi d'une quatrième médaille d'or, sa première lors de ces Jeux.
"La pression a été dure mais c'était la même qu'à Pyeongchang. C'est toujours la même. J'y suis habitué", a écarté le désormais double champion olympique de sprint en titre.
La star du Team "Norge" à Pékin, en difficulté lors de sa première épreuve olympique, a devancé mardi l'Italien Federico Pellegrino et le Russe Alexander Terentev au bout d'une finale maîtrisée. De quoi rassurer les sujets du roi Harald V, inquiétés par les images de dimanche quand Klaebo avait lâché l'affaire après avoir accusé plus d'une minute et demie de retard sur la tête à mi-course.
Deux jours et un quatrième titre olympique plus tard, à 25 ans, le fondeur paraît bien en mesure d'élargir sa collection en Chine avec deux épreuves par équipes dans lesquelles la Norvège sera favorite (le relais et le sprint).
D'ici-là, peut lui convenir vendredi le 15 km en style classique, où son grand rival russe Alexander Bolshunov sera au rendez-vous à la différence de mardi. Le tout récent champion olympique de skiathlon, ultra-dominateur dimanche, a zappé le sprint pour se concentrer totalement sur le 15 km classique.
"Il a fait l'impasse aujourd'hui mais je l'ai fait dimanche d'une certaine manière", a balayé Klaebo. "Je n'ai vraiment fait que la moitié du skiathlon. (...) Ce sera certainement difficile vendredi. Iivo (Niskanen, 3e du skiathlon, ndlr) et Bolshunov étaient vraiment forts dimanche. Et ils sont définitivement les favoris de la course de vendredi."
Reste que, malgré l'absence du Russe, les fondeurs norvégiens, dont la préparation a été perturbée par un cluster de Covid-19, n'ont pas été aussi souverains qu'attendu. Klaebo était le seul représentant de son pays en finale. Loin de la démonstration des Mondiaux d'Oberstdorf (Allemagne) en 2021, quand ils avaient trusté les trois places du podium.
Deuxième et troisième ce jour-là, Erik Valnes et Haavard Solaas Taugboel ont fini derniers de leur demi-finale, disputée il est vrai dans des conditions extrêmes. La température a chuté d'une douzaine de degrés entre la qualification et la finale programmée à un horaire tardif (20h00 locales), pour tomber à -17 degrés Celsius.
Un frimat qui a laissé indifférente la Suédoise Jonna Sundling (27 ans). La championne du monde en titre du sprint a survolé sa journée - si ce n'est un faux-départ en quarts de finale - pour mener un doublé suédois sur le podium.
A.Wyss--NZN