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L'équipe de France féminine de basket-ball a fait un grand pas vers la Coupe du monde 2022 en dominant sans briller le Mali 77-66 pour son premier match du tournoi de qualification, jeudi à Belgrade.
Les Bleues, médaillées de bronze aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2021, obtiendront leur billet pour l'Australie, pays-hôte de la compétition du 22 septembre au 1er octobre, en cas de succès vendredi face au Nigeria, battu par la Chine (90-76), puisqu'il suffit de terminer à l'une des trois premières places du groupe pour être du voyage.
L'accession à la phase finale n'est donc a priori qu'une simple formalité pour la France, sur le papier largement supérieure à ses trois adversaires. Mais avec trois absences de poids (Sandrine Gruda, Endy Miyem, Sarah Michel) et six joueuses sur 12 non présentes aux JO, c'est un groupe sans trop de repères qui a débarqué en Serbie.
De quoi compliquer la tâche du nouvel entraîneur Jean-Aimé Toupane qui ne vit que son deuxième rassemblement à la tête ds Bleues depuis sa nomination en octobre. Tout à sa volonté de renouvellement, le patron de l'équipe de France a pu mesurer l'étendue du chantier, lui qui avait débuté son mandat en novembre sur une note mitigée en qualifications de l'Euro-2023 avec une déroute en Ukraine (90-71) suivie d'une victoire contre la Lituanie (83-56).
- Pertes de balle -
Les Françaises ont ainsi été sérieusement bousculées par les Maliennes qui ne pointent pourtant qu'en 40e position au classement de la Fédération internationale (FIBA). Trop de pertes de balles et un manque criant d'agressivité, théoriquement leur marque de fabrique, ont facilité le travail des Africaines, seule Iliana Rupert (13 points au total) en début de match, Mamignan Touré (14 points) et une folle adresse collective à trois points (51,9%) permettant aux Bleues de surnager.
Très vite handicapée par les fautes, Rupert n'est pas restée très longtemps sur le parquet et la France n'a jamais réellement réussi à se défaire de sa fébrilité, provoquant l'agacement de Jean-Aimé Toupane, très remonté au bord du terrain tout au long du match.
Le retour de la meneuse Olivia Epoupa, forfait pour les Jeux sur blessure, n'a pas été non plus très concluant (0 point, 7 pertes de balle).
"Il faut du temps pour mettre en place des choses, a déclaré Jean-Aimé Toupane. Il y a de nouvelles joueuses, qui manquent d'expérience. Mais le point positif c'est qu'elles n'ont rien lâché."
"Il faut que l'on arrive à contrôler plus la balle, on est quand même contentes d'avoir gagné, l’essentiel c'est la victoire, même quand ce n'est pas beau, a expliqué Alexia Chartereau, promue capitaine avec l'indisponibilité de Sandrine Gruda. C'est comme cela que l'on va former une équipe. On a changé de coach, il y a des absences et de nouvelles joueuses, ça met du temps mais on n'est pas inquiètes."
O.Hofer--NZN