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A qui le tour de participer au carton jusqu'ici plein du biathlon français? Les quatre Bleues en lice dans le sprint vendredi (17h00 locales, 10h00 françaises) peuvent viser une médaille, alors qu'en coulisses des JO-2022 a éclaté une retentissante affaire de dopage concernant la patineuse russe Kamila Valieva.
Grâce au relais mixte samedi, Anaïs Chevalier-Bouchet lundi et Quentin Fillon Maillet mardi, le biathlon tricolore a déjà apporté trois médailles, une en or et deux en argent, à la délégation française à Pékin sur un total de six.
Anaïs Chevalier-Bouchet, Justine Braisaz-Bouchet, Julia Simon et Anaïs Bescond ont toutes le potentiel pour poursuivre cette dynamique, comme elles l'ont montré cet hiver, puisqu'elles ont totalisé onze podiums en Coupe du monde dans les courses individuelles.
La palme revient à Julia Simon, montée quatre fois sur la deuxième marche des podiums du circuit mondial. Après sa médaille d'argent en relais mixte, la Savoyarde de 25 ans a terminé à la 21e place de l'individuel, un résultat qui l'a quelque peu frustrée.
Avec ses deux médailles d'argent, Anaïs Chevalier-Bouchet a, elle, le sentiment d'avoir "déjà réussi (ses) Jeux": "Le reste, c'est du bonus maintenant, mais je n'ai pas envie de m'arrêter là", a-t-elle prévenu.
Distance la plus courte du biathlon, le sprint peut rapporter gros, ou au contraire, coûter très cher: non seulement chaque erreur au tir (10 cibles) est synonyme de 150 m de plus sur un anneau de pénalité, mais le sprint détermine aussi les écarts et l'ordre de départ de la poursuite, programmée samedi.
- White au pied du podium -
Il faut donc skier vite et viser juste pour décrocher une, voire deux médailles, et à ce petit jeu-là, la Norvégienne Marte Olsbu Roeiseland, leader de la Coupe du monde, est redoutable. Ses six victoires de l'hiver, elle les a remportées en poursuite ou en sprint.
Autres rivales déclarées pour les Bleues, les sœurs suédoises Elvira et Hanna Oeberg.
Pour l'équipe de France de ski de fond, après la désillusion du sprint avec les éliminations en demi-finale de Richard Jouve et Lucas Chanavat, le 15 km classique (15h00 locales, 08h00 françaises) ne devrait pas permettre à Maurice Manificat de menacer les cadors norvégiens et russes, comme Johannes Klaebo et Alexander Bolshunov.
Mais il lui permettra peut-être, après un hiver compliqué par des blessures, de se rassurer en vue du relais 4x10 km de dimanche où les Bleus ont pris l'habitude de briller (3e en 2014 et 2018).
A Zhangjiakou, c'est une page de l'histoire du snowboard qui s'est tournée avec la dernière apparition aux JO et en compétition de Shaun White.
La légende américaine du snow, 35 ans, n'a pas réussi à ajouter une médaille à son triplé en or (2006, 2010, 2018) et s'est classé quatrième, comme en 2014, son plus mauvais résultat aux JO.
White a réussi malgré tout un sacré tour de main: instiller un peu d'émotion, avec ses larmes et l'hommage unanime de ses adversaires et des spectateurs, à des Jeux qui en manquent cruellement jusque-là.
- Décision du TAS avant mardi -
En super-G, le titre est revenu à la Suissesse Lara Gut-Behrami qui s'est offert pour la première fois l'or olympique, sa deuxième médaille à Yanqing après le bronze du géant.
Son épreuve n'est programmée que mardi, mais Kamila Valieva, grande favorite pour l'or, suscite beaucoup d'intérêt et de spéculations. Celle qui a permis à la Russie de remporter l'épreuve par équipes s'est entraînée normalement vendredi matin, quoique brièvement.
Peu après cet entraînement, coup de tonnerre: l'ITA, l'instance chargée des contrôles antidopage durant les JO, annonce que la prodige de 15 ans a été contrôlée positive à la trimétazidine lors d'un test effectué le 25 décembre dernier au cours des Championnats de Russie.
Notifiée du contrôle positif mardi --soit au lendemain de la victoire de l'équipe russe sous drapeau neutre dans la compétition par équipes à Pékin à laquelle elle a participé-- l'agence antidopage russe a alors suspendu Valieva "provisoirement avec effet immédiat", avant que cette suspension ne soit levée.
Sa participation à la suite des Jeux de Pékin est désormais suspendue à une décision du Tribunal du sport (TAS), saisi par le CIO et la fédération internationale de patinage (ISU), attendue avant le début de la compétition individuelle femmes mardi.
A.Ferraro--NZN