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Une semaine après avoir assuré l'essentiel devant l'Italie, le XV de France joue un match déjà crucial face à l'Irlande, samedi (17h45) au Stade de France, presque une finale avant l'heure entre les deux grands favoris du Tournoi des six nations 2022.
Après la leçon italienne (37-10), place au contrôle irlandais dès la deuxième journée: sur la route d'un premier titre depuis le Grand Chelem de 2010, les jeunes pousses bleues (25,5 ans et 20 sélections de moyenne dans le XV de départ) devront briller face aux Verts, impressionnants contre les tenants du titre gallois (29-7) et eux aussi bourreaux de la Nouvelle-Zélande (29-20) à l'automne.
"L'Irlande arrive avec une série de victoires (neuf consécutives, NDLR), avec le statut de N.1 européen et de N.3 mondial donc c'est le meilleur adversaire européen du moment. Ils viennent à Paris avec l'ambition, comme nous, d'arracher une victoire. Samedi, on va toucher le sommet, on va toucher le sublime", a d'ailleurs prévenu le sélectionneur Fabien Galthié.
"Tout ça nous donne l'obligation, la volonté et la conviction d'élever notre curseur à tous les niveaux", a-t-il ajouté.
Car les Bleus, qui rêvent d'un premier succès dans le Tournoi depuis douze ans, se frottent à un sacré adversaire. Même privé de son éternel capitaine Jonathan Sexton (36 ans, 106 sélections), le XV du Trèfle, capable de prendre les All Blacks à la gorge, fait peur.
"Lorsqu'on a travaillé sur l'Irlande, on l'a fait avec Johnny au poste de demi d'ouverture, en tant que meneur de jeu et capitaine. Joey Carbery (son remplaçant au poste de N.10, NDLR), on l'a rencontré l'année dernière lors de notre match à Dublin, c'est un joueur que l'on connaît", a encore admis Galthié.
- Les Bleus rêvent de remporter le Tournoi depuis 12 ans-
"L'équipe irlandaise est très structurée, ils ont un plan de jeu très posé et ils vont conserver cette animation offensive avec sûrement des petits aménagements parce que, eux aussi, ils ont étudié notre équipe et nos points faibles. Ils vont rester sur le même fond de jeu, offensif et défensif, malgré l'absence de Johnny Sexton", a ainsi estimé le patron des Bleus.
Statistiquement, les Français restent sur deux succès de rang sur leurs adversaires du jour, dont le dernier à Dublin (15-13), il y a quasiment un an.
Dix des artisans de la victoire en Irlande, la première depuis 2011, seront justement présents sur la pelouse du Stade de France.
L'an dernier déjà, alors que Fabien Galthié et Raphaël Ibanez annonçaient leur liste des 23, Sexton, touché à la tête, avait déclaré forfait dans la dernière ligne droite. Cela n'avait pas vraiment perturbé les Bleus, courageux et solidaires à Dublin.
Ils devront retrouver ces qualités, avec une défense oppressante et des individualités hors norme, pour se défaire de l'Irlande samedi, et s'ouvrir en grand la route de la victoire finale.
Les coéquipiers d'Antoine Dupont devront aussi, et surtout, faire attention à leur indiscipline. Ils ont été sanctionnés à quatorze reprises devant l'Italie. Au niveau international, c'est beaucoup trop. Trop, surtout comparé aux... six petites pénalités concédées par l'Irlande dans le même temps, la première à la 54e minute!
"Les Irlandais concèdent peu de pénalités, ils sont peu sifflés, ils savent bien jouer avec les règles. Nous, c'est plus aléatoire par moments. Le match face à l'Italie, dans des conditions météo particulières, nous a permis de nous rendre compte qu'il nous fallait être plus vigilants sur certaines positions, sur des hors-jeu de ligne, en touche, dans les alignements... Il y a eu aussi quelques gestes de nervosité car on n'avait pas joué ensemble depuis trois mois", a expliqué Galthié.
Avec une victoire face à leur principal concurrent, les Bleus feraient un bon pas vers le titre.
O.Meier--NZN