Zürcher Nachrichten - La tournée caribéenne du prince William confronte la monarchie à son passé

EUR -
AED 3.938479
AFN 73.284283
ALL 98.19234
AMD 417.267449
ANG 1.943348
AOA 978.447316
ARS 1071.53141
AUD 1.629089
AWG 1.930079
AZN 1.82711
BAM 1.955647
BBD 2.17713
BDT 128.849948
BGN 1.9562
BHD 0.406468
BIF 3183.551653
BMD 1.072266
BND 1.425189
BOB 7.467417
BRL 6.152562
BSD 1.078316
BTN 90.972903
BWP 14.300884
BYN 3.528725
BYR 21016.42052
BZD 2.17343
CAD 1.49386
CDF 3073.115756
CHF 0.939162
CLF 0.03726
CLP 1028.119797
CNY 7.698019
CNH 7.63378
COP 4640.937963
CRC 551.556973
CUC 1.072266
CUP 28.415058
CVE 110.256399
CZK 25.259812
DJF 192.015021
DKK 7.459869
DOP 64.934934
DZD 142.958848
EGP 52.835878
ERN 16.083995
ETB 133.503285
FJD 2.399951
FKP 0.820465
GBP 0.830088
GEL 2.916983
GGP 0.820465
GHS 17.683621
GIP 0.820465
GMD 76.671173
GNF 9295.27488
GTQ 8.33535
GYD 225.592402
HKD 8.336174
HNL 27.205878
HRK 7.386875
HTG 141.888931
HUF 407.236454
IDR 16786.168917
ILS 4.020796
IMP 0.820465
INR 90.481213
IQD 1412.489812
IRR 45134.375558
ISK 148.766647
JEP 0.820465
JMD 171.076654
JOD 0.760348
JPY 163.686863
KES 139.08915
KGS 92.433433
KHR 4378.658423
KMF 493.644665
KPW 965.039476
KRW 1499.246878
KWD 0.328832
KYD 0.89853
KZT 530.808592
LAK 23665.153893
LBP 96559.167469
LKR 315.465391
LRD 204.33406
LSL 18.869628
LTL 3.166124
LVL 0.648604
LYD 5.232592
MAD 10.648369
MDL 19.338491
MGA 4988.610841
MKD 61.5252
MMK 3482.679288
MNT 3643.561097
MOP 8.633826
MRU 42.957649
MUR 49.75717
MVR 16.566921
MWK 1869.754141
MXN 21.634265
MYR 4.699212
MZN 68.521819
NAD 18.869628
NGN 1788.626462
NIO 39.676905
NOK 11.794827
NPR 145.556645
NZD 1.797446
OMR 0.412628
PAB 1.078316
PEN 4.044584
PGK 4.328662
PHP 62.679371
PKR 299.424042
PLN 4.325898
PYG 8431.342275
QAR 3.931893
RON 4.977143
RSD 116.980874
RUB 104.99181
RWF 1478.084695
SAR 4.02742
SBD 8.943509
SCR 14.390377
SDG 644.972153
SEK 11.594849
SGD 1.4214
SHP 0.820465
SLE 24.501684
SLL 22484.885861
SOS 616.251927
SRD 37.497551
STD 22193.748611
SVC 9.435264
SYP 2694.101668
SZL 18.864528
THB 36.687634
TJS 11.462006
TMT 3.763655
TND 3.347839
TOP 2.511359
TRY 36.822021
TTD 7.327428
TWD 34.580984
TZS 2878.975413
UAH 44.514627
UGX 3946.692121
USD 1.072266
UYU 45.046486
UZS 13787.924411
VEF 3884341.194834
VES 47.874003
VND 27101.532073
VUV 127.301648
WST 3.003615
XAF 655.905833
XAG 0.031788
XAU 0.000394
XCD 2.897854
XDR 0.808437
XOF 655.905833
XPF 119.331742
YER 267.878982
ZAR 19.79817
ZMK 9651.687743
ZMW 29.35571
ZWL 345.269328
  • AEX

    -4.3900

    874.18

    -0.5%

  • BEL20

    -5.9800

    4265.64

    -0.14%

  • PX1

    -86.8800

    7338.67

    -1.17%

  • ISEQ

    -78.0400

    9800.54

    -0.79%

  • OSEBX

    -4.8300

    1416.42

    -0.34%

  • PSI20

    38.7300

    6387.74

    +0.61%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    14.9000

    2879.75

    +0.52%

  • N150

    -20.6300

    3306.59

    -0.62%

La tournée caribéenne du prince William confronte la monarchie à son passé
La tournée caribéenne du prince William confronte la monarchie à son passé

La tournée caribéenne du prince William confronte la monarchie à son passé

L'événement devait célébrer l'attachement de la monarchie britannique aux anciennes colonies, à l'occasion des 70 ans de règne d'Elizabeth II. La tournée du prince William aux Caraïbes a donné lieu à une confrontation difficile, signe des difficultés attendant la royauté.

Taille du texte:

Au Belize, en Jamaïque et aux Bahamas, trois pays indépendants membres du Commonwealth dont Elizabeth II est la cheffe d'Etat, le prince de 39 ans et son épouse Kate ont été appelés à s'excuser pour le passé esclavagiste du Royaume-Uni.

Manifestations et velléités de couper le cordon ont souvent éclipsé les belles images et articles élogieux marquant généralement les déplacements du couple adoré des Britanniques et de leurs redoutables tabloïds.

La famille royale britannique a bénéficié "du sang, de la sueur et des larmes" des esclaves, a ainsi affirmé le Comité national de réparations des Bahamas, appelant à des dédommagements après que les territoires et peuples colonisés ont été "pillés" pendant des siècles.

De son côté, le Premier ministre jamaïcain Andrew Holness a estimé "inévitable" la transition de son pays vers un régime républicain, comme l'a fait la Barbade en novembre dernier.

"Ca ne va pas changer le prix de la nourriture mais ça a des implications psychologiques dans les esprits et la conscience du peuple", a-t-il affirmé au journal The Jamaican Observer.

"La reine Elizabeth est la reine d'Angleterre, pas de la Jamaïque. Elle devrait rester en Angleterre", abonde Tameka Thomas, vendeuse rencontrée par l'AFP en marge de la visite princière.

- Pas d'excuses -

Ces revendications semblent annoncer des temps difficiles pour la monarchie, surtout quand Charles deviendra roi à la mort d'Elizabeth II, bientôt 96 ans, très populaire et très attachée au Commonwealth.

Le rôle joué par la monarchie britannique dans le commerce d'esclaves remonte au XVIe siècle, quand la reine Elizabeth Ière avait financé un des grands esclavagistes de l'époque, John Hawkins.

Au XVIIe siècle, le roi Charles II avait encouragé le commerce esclavagiste, investissant des fonds privés dans la Compagnie royale d'Afrique, qui a transporté des centaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants d'un côté à l'autre de l'Atlantique dans des conditions inhumaines.

Plus tard, le futur roi William IV tentera de s'opposer au mouvement abolitionniste. En vain. Le commerce transatlantique des esclaves est interdit en 1807 au Royaume-Uni, en 1833 dans tous les territoires britanniques.

Si elle est revenue ces dernières années sur son passé esclavagiste, Charles qualifiant l'esclavage de "terrible atrocité" et son fils William exprimant cette semaine sa "profonde tristesse", la famille royale n'a formellement prononcé aucune excuse.

Les critiques qui entourent la visite princière aux Caraïbes illustrent le récent travail d'introspection du Royaume-Uni sur son passé colonial, dans la foulée du mouvement Black Lives Matter. Les appels à retirer les statues et les monuments de personnages historiques liés à l'esclavage et au racisme s'y sont multipliés, donnant lieu à des débats parfois difficiles.

- "Inégalité, pauvreté, héritage" -

Pour Olivette Otele, professeure d'histoire et de mémoire de l'esclavage à l'université de Bristol, les manifestations aux Caraïbes étaient prévisibles, surtout après le scandale ces dernières années concernant le sort de la "génération Windrush" venue aider à la reconstruction du Royaume-Uni après la Seconde Guerre mondiale.

Ces dizaines de milliers d'immigrés caribéens arrivés légalement avaient ensuite été privés de droits, voire renvoyés faute de documents nécessaires.

"Les excuses n'ont jamais été suffisantes", affirme la professeure Otele. "Elles sont une étape importante (...) mais de nos jours, les gens veulent plus. Ils veulent du changement".

"Si le but de la visite est de garder ces pays (sous la couronne britannique) et de garder la reine à la tête de ces Etats, (la famille royale) n'a peut-être pas compris que le débat est plus large ici", affirme-t-elle. "Il s'agit d'inégalité, de pauvreté et d'héritage du passé".

A l'approche des festivités prévues en juin au Royaume-Uni pour célébrer les 70 ans de règne d'Elizabeth II, elle avertit: "Aussi magnifique que le jubilé soit (au Royaume-Uni), il semble gênant d'attendre que les gens le célèbrent sans regarder ce qui se passe là-bas".

Le prince William n'est en tout cas pas resté à l'écart du débat, vendredi, lors d'une réception à Nassau. "L'an prochain, je sais que vous êtes tous impatients de célébrer les 50 ans de votre indépendance - vos noces d'or. Et avec la Jamaïque qui célèbre cette année ses 60 ans d'indépéndance et le Belize qui a fêté l'an dernier ses 40 ans d'indépendance, je veux vous dire ceci: nous soutenons avec fierté et respect vos décisions concernant votre avenir. Les relations évoluent. L'amitié demeure", a-t-il déclaré.

Y.Keller--NZN