Zürcher Nachrichten - Deux études éclairent l'histoire des premiers hommes modernes

EUR -
AED 3.816824
AFN 72.952252
ALL 98.438583
AMD 415.214404
ANG 1.871662
AOA 947.704654
ARS 1065.882528
AUD 1.667322
AWG 1.87047
AZN 1.762145
BAM 1.954004
BBD 2.096853
BDT 124.101169
BGN 1.956564
BHD 0.391992
BIF 3070.948111
BMD 1.03915
BND 1.411189
BOB 7.176405
BRL 6.435196
BSD 1.038536
BTN 88.400905
BWP 14.423605
BYN 3.398644
BYR 20367.339516
BZD 2.089759
CAD 1.493144
CDF 2982.360366
CHF 0.936087
CLF 0.037309
CLP 1029.464941
CNY 7.581115
CNH 7.592591
COP 4545.148469
CRC 527.310304
CUC 1.03915
CUP 27.537474
CVE 110.159518
CZK 25.136875
DJF 184.677456
DKK 7.461331
DOP 63.26186
DZD 140.508292
EGP 52.886082
ERN 15.58725
ETB 132.231473
FJD 2.411659
FKP 0.822988
GBP 0.829585
GEL 2.920501
GGP 0.822988
GHS 15.26597
GIP 0.822988
GMD 74.818437
GNF 8975.405716
GTQ 7.999571
GYD 217.28031
HKD 8.07113
HNL 26.386749
HRK 7.453725
HTG 135.793893
HUF 410.282908
IDR 16844.880887
ILS 3.793318
IMP 0.822988
INR 88.499314
IQD 1360.449687
IRR 43735.229742
ISK 145.085757
JEP 0.822988
JMD 161.805066
JOD 0.737069
JPY 163.422979
KES 134.216802
KGS 90.406309
KHR 4174.123628
KMF 484.373758
KPW 935.234397
KRW 1514.867615
KWD 0.320277
KYD 0.865496
KZT 538.010367
LAK 22711.908192
LBP 93000.628319
LKR 306.06693
LRD 189.014468
LSL 19.310667
LTL 3.06834
LVL 0.628571
LYD 5.098118
MAD 10.472672
MDL 19.161206
MGA 4898.450968
MKD 61.524406
MMK 3375.118585
MNT 3531.031481
MOP 8.308085
MRU 41.456304
MUR 48.912776
MVR 16.071811
MWK 1800.844944
MXN 20.93311
MYR 4.662652
MZN 66.405559
NAD 19.310852
NGN 1608.187574
NIO 38.214879
NOK 11.803845
NPR 141.441648
NZD 1.842889
OMR 0.400072
PAB 1.038546
PEN 3.867097
PGK 4.214964
PHP 60.790791
PKR 289.11646
PLN 4.258385
PYG 8099.556151
QAR 3.777129
RON 4.974307
RSD 116.995843
RUB 103.913498
RWF 1448.754589
SAR 3.90135
SBD 8.711771
SCR 14.671682
SDG 625.049715
SEK 11.540748
SGD 1.414117
SHP 0.822988
SLE 23.743241
SLL 21790.458555
SOS 593.548791
SRD 36.430535
STD 21508.306454
SVC 9.087299
SYP 2610.89574
SZL 19.319059
THB 35.465649
TJS 11.361558
TMT 3.647416
TND 3.311457
TOP 2.43379
TRY 36.582121
TTD 7.057446
TWD 33.97501
TZS 2514.742726
UAH 43.544105
UGX 3801.469699
USD 1.03915
UYU 46.225737
UZS 13407.162145
VES 53.594628
VND 26435.975372
VUV 123.369966
WST 2.870951
XAF 655.348399
XAG 0.035028
XAU 0.000397
XCD 2.808354
XDR 0.796261
XOF 655.329498
XPF 119.331742
YER 260.177178
ZAR 19.401278
ZMK 9353.59695
ZMW 28.741585
ZWL 334.605868
  • AEX

    4.0100

    876.26

    +0.46%

  • BEL20

    22.8100

    4246.05

    +0.54%

  • PX1

    10.9100

    7282.69

    +0.15%

  • ISEQ

    43.5100

    9712.3

    +0.45%

  • OSEBX

    7.4200

    1408

    +0.53%

  • PSI20

    20.1800

    6325.74

    +0.32%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    40.4000

    3055.65

    +1.34%

  • N150

    6.7900

    3238.97

    +0.21%

Deux études éclairent l'histoire des premiers hommes modernes
Deux études éclairent l'histoire des premiers hommes modernes / Photo: MANDEL NGAN - AFP/Archives

Deux études éclairent l'histoire des premiers hommes modernes

Deux études publiées jeudi éclairent l'histoire des premiers hommes modernes et celle de leur métissage avec les Néandertaliens sur la route de leur migration de l'Afrique vers l'Eurasie, plus récent qu'on ne le pensait.

Taille du texte:

Une équipe internationale dirigée par des chercheurs de l'Institut Max Planck d'Anthropologie évolutionnaire à Leipzig (Allemagne) est parvenue à séquencer les plus anciens génomes humains modernes à ce jour, appartenant à sept individus ayant vécu entre 42.000 et 49.000 ans avant notre ère.

L'un d'eux - un crâne complet de femme - provient du site archéologique de Zlatý Kůň (République tchèque). Les six autres vivaient à environ 230 kilomètres de là, dans la grotte d'Ilsenhöle à Ranis (Allemagne).

L'analyse de leur génome, publiée jeudi dans Nature, apporte de précieuses informations sur ces pionniers - à peine quelques centaines d'individus - qui peuplaient un vaste territoire s'étendant de la Grande-Bretagne à la Pologne et dont la lignée est aujourd'hui éteinte.

Première surprise, "les individus de Ranis et de Zlatý Kůň constituent les premiers membres connus d'une famille humaine moderne, d'un point de vue génétique", a expliqué lors d'un point presse Arev Sümer, première autrice de l'étude.

A Ranis, les chercheurs ont identifié trois hommes et trois femmes, dont une mère et sa fille. Un autre individu était lié au deuxième ou troisième degré avec la mère. Plus étonnant encore, le crâne retrouvé à Zlatý Kůň est aussi un parent au cinquième ou sixième degré, peut-être "une lointaine cousine ou une arrière-arrière-grand-mère".

- 2 à 3% d'ADN néandertalien -

Les variantes génétiques ont aussi délivré des indices sur leur apparence, suggérant "une pigmentation de peau et des yeux foncés, ainsi que des cheveux bruns, comme on pouvait s'y attendre pour des populations venant de quitter l'Afrique", note Mme Sümer.

Surtout, les chasseurs-cueilleurs de Ranis-Zlatý Kůň portent dans leurs gènes la trace d'un seul mélange avec les Néandertaliens, qui peuplaient l'Europe et l'Asie occidentale depuis des centaines de milliers d'années au moment où l'homme moderne y a migré.

Ce qui a permis à l'équipe d'estimer la date de ce métissage originel, qui constitue un élément clé de notre histoire. Car aujourd'hui encore, toutes les populations non-africaines ont dans leurs gènes 2 à 3% d'ADN néandertalien, lointain héritage de ce mélange qui s'est "probablement" produit sur les routes migratoires du Proche-Orient, selon Johannes Krause, un des auteurs de l'étude.

"Nous avons calculé que cet événement avait eu lieu il y a entre 45.000 et 49.000 ans", environ 80 générations avant celle des individus de Ranis-Zlatý Kůň, "ce qui est beaucoup plus récent que ce qui était supposé auparavant", rapporte-t-il.

Leur résultat est corroboré par celui d'une autre étude, menée de façon indépendante et publiée simultanément dans la revue Science. Cette deuxième équipe a utilisé une méthode différente en comparant 300 génomes contemporains et anciens - dont 59 prélevés sur des individus ayant vécu entre 2.000 et 45.000 ans avant notre ère - à la recherche des traces du métissage avec Néandertal.

"La grande majorité du flux génétique néandertalien s'est produite au cours d'une période prolongée unique", de plusieurs centaines d'années, note Priya Moorjani, de l'Université de Berkeley (Etats-Unis). "Nous avons daté cette période entre 43.500 ans et 50.500 ans, ce qui est très cohérent avec l'estimation de l'article de Nature, ainsi qu'avec les preuves archéologiques, qui ont daté le chevauchement entre les Néandertaliens et les humains modernes en Europe".

Cette datation a des répercussions importantes sur la compréhension de notre évolution. Elle implique notamment que la migration de notre lignée depuis l'Afrique a eu lieu, au plus tard, il y a 43.500 ans.

Elle signifie également que les centaines de découvertes anthropologiques ou archéologiques hors d'Afrique attribuées à des humains modernes de plus de 50.000 ans - soit avant la rencontre avec Néandertal - ne peuvent provenir de nos ancêtres directs.

"Tous les Homo sapiens qui vivaient hors d'Afrique il y a 50.000 ans n'ont probablement pas de descendants vivants actuels", explique M. Krause, évoquant une succession d'extinctions de lignées locales et de recolonisations pour parvenir jusqu'à nous. "L'histoire humaine n'est pas seulement une histoire de succès. Nous nous sommes en fait éteints plusieurs fois", dit-il.

A.Weber--NZN