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La Russie va lancer en orbite un satellite iranien de télédétection la semaine prochaine, ont confirmé Moscou et Téhéran, un peu plus de deux semaines après la visite du président russe Vladimir Poutine en Iran.
"En coopération avec la Russie, le satellite Khayyam sera lancé par une fusée Soyouz la semaine prochaine depuis le cosmodrome (russe) de Baïkonour, au Kazakhstan", a annoncé l'agence spatiale iranienne mercredi soir.
Ce satellite, nommé en l'honneur du poète et savant persan Omar Khayyam (1048-1131), a notamment pour but de "surveiller les frontières du pays", d'améliorer la productivité agricole, de contrôler les ressources hydriques et les catastrophes naturelles.
Le lancement est prévu mardi, a confirmé la Russie.
"Le 9 août 2022, il est prévu qu'une fusée Soyouz 2.1B soit lancée du cosmodrome de Baïkonour avec un étage de type +Fregat+, qui doit mettre en orbite un appareil de télédétection +Khayyam+ commandé par la République islamique d'Iran, ainsi que 16 petits satellites russes", selon un communiqué de la corporation d'Etat Roscosmos.
Selon la même source, "l'appareil Khayyam a été conçu et fabriqué dans des entreprises faisant partie de Roscosmos".
Ce satellite, bien que mis en orbite par la Russie, sera guidé et contrôlé par des stations situées en Iran, a précisé l'agence de presse officielle iranienne Irna.
Ces annonces interviennent après la venue de Vladimir Poutine en Iran le 19 juillet, où il s'était entretenu avec son homologue, Ebrahim Raïssi, et le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.
Ce dernier avait appelé à renforcer la "coopération sur le long terme" avec la Russie, qui a déjà lancé le premier satellite iranien, Sina-1, depuis le cosmodrome de Plessetsk, en octobre 2005.
En juin 2021, Vladimir Poutine avait réfuté des informations du Washington Post affirmant que la Russie s'apprêterait à fournir un satellite sophistiqué à l'Iran, afin d'améliorer les capacités d'espionnage de Téhéran.
Les Gardiens de la Révolution, armée idéologique de l'Iran, ont annoncé en mars la mise en orbite d'un nouveau satellite militaire de reconnaissance baptisé Nour-2, après le lancement du premier, Nour-1, en avril 2020.
Pour les Etats-Unis, le programme spatial iranien est destiné à des fins militaires plus que commerciales, tandis que Téhéran maintient que ses activités aérospatiales sont pacifiques et conformes avec une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.
O.Hofer--NZN