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Les footballeuses gagneraient à avoir des équipements mieux adaptés, relève une étude publiée mercredi dans la revue Nature qui pointe un manque dans la recherche, le développement et la production sur le sujet.
"Bien que des progrès aient été fait en matière d'équipements pour les joueuses de football, il y a des lacunes essentielles en matière de recherche, de développement et de production", relève cette étude réalisée notamment par la chercheuse Katryne Okholm Kriger et à laquelle a participé Leah Williamson, capitaine de l'Equipe d'Angleterre lors du dernier Euro.
Les chaussures et les ballons "continuent d'être conçus par des hommes plutôt que par des femmes", ce qui "peut augmenter le risque de blessures dues à des chaussures mal ajustées, réduire la performance du fait de l'effort proportionnellement plus important pour frapper le ballon par rapport aux hommes".
Au basket et au hand, les femmes jouent avec un ballon plus petit. Sur ce sujet du ballon de football "les études remontent à dix ans" et "il n'y a pas eu de recherches sur le fait de savoir si les joueuses préfèreraient jouer avec un ballon de même taille", selon cette étude parue dans la revue scientifique Sport Engineering de Nature.
"Les joueuses professionnelles sont souvent obligées de porter les soutien-gorge fournis par leurs sponsors, plus que ceux qui sont optimaux au regard de leur physique. Cela peut aussi réduire leurs performances et créer de l'inconfort quand elles courent", relèvent ses auteurs. Ceux-ci relèvent que lors des derniers JO d'été à Tokyo "plusieurs athlètes de la team GB issus de plusieurs disciplines ont porté des soutien-gorge sur mesure".
Au passage, l'étude évoque aussi la question de la couleur des shorts susceptible de gêner les joueuses quand elles ont leurs règles, "un souci pour de nombreuses joueuses". Ce problème été soulevé par l'équipe d'Angleterre lors du dernier Euro de foot, qui protestait de devoir jouer avec un short blanc. Et le club de Manchester City a tout récemment indiqué que les shorts de son équipe féminine ne seront plus blancs à partir de la saison prochaine.
"En raison d'un manque de recherches (avec des données souvent extrapolées des hommes aux femmes), les défis spécifiques des joueuses de foot professionnelles ne sont pas assez connus", conclut cette étude.
S.Scheidegger--NZN